“Ceci n’est pas une Pizza”
Lui-
Imaginez une pizzeria où chaque
pizza aurait un nom d'auteur avec une spécificité propre à lui.
La Balzac : Avec de la
tomate,ce fruit introduit au XVIe siècle par les espagnols en Europe, voici son
histoire sur tout le menu.
La Beckett : votre pizza
n'arrivera jamais.
Moi:
Livrée au backdoor avec un
carte "avec mes sentiments les plus distuingués", avec les dessins
des plus petites pizzas autours d'une épaise, sans carton sur le beton, avec
une large bouchée, une morsure dont les contours laissent deviner
l'ex-propriétaire, comme celui d’une bonne baille ou du crachat du livreur (W.
Bourroughs)
Vous etês incrédule, je vous
comprends, j'en ai passé par là & fini, ne hétisez pas, mangez-La, même si vous n’avez pas de faim, L'absorberez
pas dans sa plénitude, essayez-vous d'en ingurgiter des petits morceaux, et ce
quoditiennement, par petites exercises régulières, vous allez voir, vous
croyerez L'être, cette Pizza (Pascal)
"Ceci n'est pas une
pizza", ceci et cela, rien à voir là-dedans, pas un icone non plus, une
image, diriez-vous, non je dis "mot", le mot de
"Pizza",vous la comprenez comme une Pizza, "elle",
"la", garnie des pronoms, des indicateurs vides, des Schiffters, où
vous vous investissez (Foucault/ Magritte)
*La Flaubert. Une pizza qui rêve d’une vie de quiche Lorraine...
Une taxinomie
régulière imperceptiblement a fait son apparition sans que dans le goût des
gens ne se manifeste un changement significatif abrubt, une "quiche Lorraine"
resterait en énoncé variable pour toujours une "quiche Lorraine"
dont le corrélat est devenu subitement introuvable, le « même signifié »
culinaire depuis millénaire commence à inquiéter sur le sol champêtre, car une
nouvelle paradigme aussi rude qu’un Savoyard pour toujours à la fois refractaire et concessionnaire aux
rêveries[1],
l’entité
premier et pesant des conséquences sera baptisée: « Pizza ». Malgré
le statique de l’énoncé, l’énonciation se verra menacé de ses intérieurs
inquiétant comme le premier pli emprico-trancendantale, dont une "dynamique" du calcule infinitésimale le préparait depuis déja longtemps (Leibniz), "un mathésis supérieur" à l'entendement monadique qui est limité par son horizon dont le seul,
un calcule, que ce soit aussi infini qu'irrésolu le dépasse de loin ou "défenestre" ce fameux "monade" finalement: plis ou "enveloppe" prévu déjà par l'ontologie de Leibniz, mais sous une forme non pas "informe" comme chez Kant, néanmoins un boucle encore ouvert vers une extériorité pesée, mesurée, calculée et non plus pesante, bien au contaire allégée même, et élévable à l'Infini, ne serait-ce qu'en mathématiques et en oeuvrement toujours pas achevé...
Ce "bon chrétien" ou "crétin",
devenu néanmoins le “Pierre philosophale” et le critère même du “bon sens”, un
signifié si introuvable depuis les millénaires que Kant ne rencontre finalement
dans l’histoire vaste de la philosophie, dépassant l'ère chrétienne des Wolfs
ou plus tard des Schopenhauer (l'homme pécheur, couvert des fautes qu'on lui
impute alors que sont des "signes naturelles" d'un salut à la fois naturelle,
et stoïquement divines, en tout cas, conforme à notre chrétienneté, par magie
des essences) que dans les “journaux -carnets- de voyages” empiriques -mince témoignages enfin humains et de premiers ordres
d'observation, des croquis égyptiens des "pyramides" qui poseraient
d'autres problèmes d'appréhension et de compréhension, descendues finalement au
niveau de subjectivité) d’un certain “M. Savary” (cf. Troisième Critique, “Appendice” au “Sublime Dynamique”) qui va se
faire plier aux exigences rationnelles des gens de ville, pleins des idées
nouvelles et courageuses, pour en constituer en un espace et temps si mince, un
pli (Zweifalt) emprico-trancendantale”
qu’est la “théorie” du sublime; “grâce” des anciens dévots, pliée devant la
finitude-finie (dont la mort subite est déjà annoncée et diagnostiquée en sang
froid par une “nouvelle gnose” par Michelet) , et devenue enfin une “théorie”
abordable par la raison sans crainte, ni tremblement (“frisson sacré”, écrierait-il
comme ultime signe).
*
Une bonne pizza à la Duchamp,
cuite en élévage de poussières soigneusement accumulée sur une table newyorkais
d'un atelier inusité, retrouvée et photographiée par Man Ray, à l'insu de son
"auteur" qu'il baptisera un jour avec sa signature honorable
"avec bone appetitesse, Altèse"
Une pizza à Melville: pour la
livraison, celle que tu envoyeras à toi-même par la voie aéropostale à l'adresse
où tu espérais être à l'endroit exacte où tu voudras être dans tes
quarantaines, comme un rude quart d'une auto-vengeance qu'on t'avait conseillée
ne manger que
refrodit (Battleby, le script)
*La pizza Dan Brown.
C'est pas une pizza, c'est un ensemble de morceaux du christ. Cette pizza, c'est LA pizza, c'est la destinée, c'est le remède à tout ce qui nuit à l'espèce humaine. Chacun de ses ingrédients a été béni vingt fois par chaque membre du Vatican.
*Par contre, on te la livre pas, tu vas la chercher dans les catacombes de Paris, sous l'arc de Triomphe, exactement au milieu parce qu'en fait, l'Arc de Triomphe, c'est le bas du corps de l'homme de Vitruve.
*La Bukowski : De la saucisse. Beaucoup de saucisse. À déguster avec de la bière. Beaucoup de bière. Et du whisky, aussi. Une fois sur deux tu te bats avec le livreur.
*La Lovecraft : La pizza est d'un forme indescriptible, issue d'un âge immémorial, qui nous glace d'horreur et est servie sur un plat aux contours cyclopéens. Elle murmure des secrets de fabrication dans une langue païenne. (Ah et elle est raciste.)
*La Hugo : Qu'est-ce qu'une pizza ?
C'est l'invention de la roue qui descend dans les papilles, le volcan du chorizo qui fait rougir l'océan de la tomate, le combat épique des olives qui se libèrent des griffes de la mozarella fondue.
*La Philip Roth : c’est une pizza autofictive, dans laquelle est enchâssée une autre pizza autobiographique, sur fond de paranoïa et de dilution de l’identité du narrateur.
*La Houellebecq : Servie froide. Elle est mal garnie, elle sent pas très bon mais elle a été à la mode à une époque. Tout le monde y a goûté, pas toujours dans la joie.
*La Gerard de Villiers : cette pizza avec ces petits anchois qui n'avait pas vu vingt printemps laissait glisser le couteau dur et dardé le long de son sillon de fromage fondu et luisant ou chaque remous la faisait plier d'excitation. "Petite traînée" siffla t-il entre ses dents.
*La Camus : « Aujourd’hui, la pizza est livrée. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de la pizzeria : « Pizza livrée. facturation demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier. »
*La Rabelais : aprestée de unze vingt tranches de poivrons, troys oeufs et rippailles. Coupe de vin en extra pour refrener les haboys de l' estomac.
Hiç yorum yok:
Yorum Gönder