Une déconstruction possible
de Metaphysica
Rationalis de Spinoza
à partir de son Traité
Théologico-Politique :
Une déconstruction de déconstruction
Spinoza en
voulant déconstruire les Écritures ("si l'on veut examiner sans idée
préconçue les phrases de Moïse"), déconstruit Dieu aussi, en lui prêtant
une nature "omnisciente" (*), alors que les phrases exposent le
contraire: "Moïse aussi ne perçut pas assez que Dieu est omniscient".
"son
opinion sur Dieu fut qu'il est un être qui a toujours existé, existe et
existera toujours; et pour ce motif il le nomme Jéhovah, mot qui exprime en
hébreu ces trois parties de la durée": (T.T.P., ch II, pp 58-59)
Et Spinoza (image
de Moise) fait de Dieu un être phénoménal qui n'existe que dans le temps, uni.
Bien sûr, ce ne
sont que "des phrases/ images des prophètes", et Spinoza ("sans
idée préconçue") a une idée préconçue (metaphysica
rationalis) et sans contradiction avec le concept de Dieu: "Omniscience",
qui oblige pourtant Dieu attendre pour savoir le futur, pour en faire une
synthèse, un jugement!
"Car voici
comment Dieu parla dans l'imagination d'Abraham: ‘je descendrais maintenant pour voir si (...) je le saurai’"...
Qu'y a-t-il à
attendre ("de cinquante justes" de Sodome!)? La venue de 'tertium genus cognitionis'? Ce savoir
séparé en genre, uni, synthétisé, dans le temps écoulé?
Que sait de plus
(ontologiquement; ou moins, moralement) ce Dieu, ou ce philosophe nommé
Spinoza, qui nomme Dieu (ou tétragramme) d'une étymologie suspecte[1]
(YHVH) pour consolider triple synthèse sous l'égide de 'Tertium genus cognitionis'? Un Dieu qui devient ce qui était
toujours.
[1] “à peu près impossible à déterminer par les hébraïsants”
(notice du traducteur de T.T.P., note: 6, ch.II).
“il rattache ce mot à une forme de verbe signifiant
être en hébreu (au sens phénoménal d’ailleurs, paraît-il, et non au sens
ontologique) laquelle forme serait grammaticalement un imparfait et aurait le
sens d’un futur.” (Ch. Appuhn)
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