12.09.2020

De Scandalon à la Syncope: Mo(R)t

 

Une Histoire d'un petit poisson aux oubliettes

(de Scandalon à la Syncope : « Mo®t »)

 

@titusIcarus

“I wonder why Lyotard instead of Derrida?”

 

Est-ce parce que Lyotard est aussi un théoricien de "wonder" (Erhaben, Sublime après Kant, ou modernisme) dont le "silence" n'est pas ne pas préférer de parler, d'aller à voter, rester indifférent, immun, impassible, "stoïque" devant l'horreur, mais une césure, un couper de souffle, devant un presque rien[1]?

 

Si cela est cas, alors il ne faut pas non plus préférer "wonder" à Derrida, qui n'en est pas moins "wonderfull" en ses césures parlantes et ses auto-immunités fragiles; du reste, assez distancié de la "théorie de wonder", et non de wandering, d'errer dans la démence due, aux priorités vitales.


Dans la série, dans cette bizarre procession des morts; anthem des spectres désincarnés, jeu d'ombres, macabres fantômes contagieuses, qui ordonnèrent plus d'une fois la césure, silence et le principe d'inertie, de dislocation, il y a aussi J.-L. Nancy, avec son la Syncope du Discours, assez tôt; brisure…

 

Je me disais justement ce matin "il faut avoir été tu beaucoup pour pouvoir écrire"; mais aussi pour pouvoir enfin parler, dans l'impossibilité duquel l'écriture s'invente, comme dès le début, et en plusieurs fois; comme philosophie et  littérature, deux modes pour taire la vérité due à l'indu.

 

Alors il y a toute sorte d'impossibilité sur laquelle on veille plus que le monde possible (parler, écrire, etc.), et l'impossibilité la mieux surveillée (*), celle d'accéder à l'archive, jusqu'à sa possibilité; car elle est protégée, certes par l'homme, mais d'abord le divin, Erynnées d'Erinnerung!

 

Et elle a un nom, "poisson"; elle erre dans l'éclat du lac fasciné du jour, protégée par les reflets dont l'ensemble est la décalque exacte, quoique partielle du moment, de notre monde, le meilleur gardien du (/de la) mémoire, dont la futilité porte le sceau de la mort, dans ses clapotis, un poisson.

 

Je parle bien entendu du "poisson" de V. W., nommé V. Woolf[2], ou sa petite pensée égarée, par une césure, syncope provoquée par le gardien de l'archive dont l'accès lui est interdit (étant femme et non universitaire, etc., peu importe la raison).

Et qu'y a-t-il dans l'archive?

Mo(R)t biffé(e)![3]

 

(*)

Et ce n'est ni convention ni par hasard que, dans les distinctions de l'ontologie ancienne l'être dit "nécessaire", supérieur seulement à l'être possible, et à l'être devant (sera) être, est ouvertement hostile à l'impossible, sa vraie doublure: Elle ne peut régner à l'absence de laquelle.

 Sur un rappel d'Umut Özen, concernant l'interprétation d'Aristote par Veli:


Dörtlü Aristo ve Akılcı İslam Felsefesinde olan dörtlü; üçe indiriyor; zorunlu, mümkün ve imkansız. Mümkün ile câiz, yani olması gereken (veya izin verilen) ayrımı yok olmuş. Demek Tanrı ahlakı umursamıyor, sadece eş koşulmasın ona yetiyor?



[1] Pas pour autant “moindre être”…

[2] Anécdote littéraire au début de “A Room of One’s Own” de V. Woolf (Kendine Ait Oda): “[Bütün Oxbridge’in] Hangi Fakültenin olduğunu bilmediğim  öğrenci ve öğretmenlerine yöneltebileceğim tek suçlama, üçyüz yıldır aralıksız korunan çimenleri korurken benim o küçük balığımın bir köşeye gizlenmesine yol açmalarıydı” (çeviri, Suğra Öncü, Afa, 1987, s. 8-9)

[3] Milton’un elyazması Üniversite arşivinde saklanan Lycidas şiirinde ”hangi sözcüğü hangi nedenle değiştirdiğini” (s. 10) öğrenmek için arşive girmek istemiş ve başarılı olamamıştır Woolf…

Quel mot biffé et remplacé par Milton dans la manuscrit de son poème, cherchais Virginia Woolf?

Histoire d'un petit poisson aux oubliettes...

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