Après le
vicariat Shakespeare,
Deux maitres,
deux taches :
dois-je m’errer
ou à me nomadiser ?
@Ortograf1,
Jacques Derrida, après la disparition plus ou moins
prévisible de Gilles Deleuze (Félix Guattari étant déjà éteint depuis
longtemps), avait rédigé un Oraison Funèbre dont le titre assez
sombre fut pour moi (et pour beaucoup d’autres) un surprise et une révélation: "Dès lors je dois m'errer tout de seul";
Frisson Sacré!
Un autre instant de Frisson encore plus
intriguant cette fois -on va voir si fugitif ou pas- Comment m’aurais-je
demandé un aide auprès de vous, si moi-même j'ignore qu'il y ait une croute, et
comment m'y fierais-je plus, mon Dieu, qu’à une instance aussi bénévole qu'une
machine correctionnelle?
Et il y vaut peut-être mieux d'y rester être à découvert (comme une position d’exposition
sacrificielle que je théorétise) que redevable...
Quelle différence? M’auriez-vous demandé. Eh bien, à mon sentiment, "être
à découvert" ce fut mon cas et celui de cette "autruche" (« turkey »
en anglais, en plus) inconsciente (belle volaille qui est connu de « se
croire couvert au bec enseveli », selon notre proverbe encore : « başını tavus kuşu gibi kuma gömmek »)
Faute de se voir tel un omni-voyant que nous
devenons apte à errer sur cette terre, telle cette image saisissante de
"Juif Errant" (en l’occurrence, Derrida) à qui J. Hyppolite demandait
"je vois mal où vous voulez en aller ou en venir", et l'autre petit breton
(Deleuze) qui se voulait "nomadiser sur place", mais quelle fut belle
époque!
Comment aurais-je devenu apte à (m') errer
dans cette ère et dans ces terres (dans cette langue qui ne m’est pas
maternelle), alors que je nomadise sur place (fixé dans mon pays natal), comme
un rejeton de ces deux ânes de Buridan, ou servant de deux maitres? Pire que Shakespeare
qui m'incitait à chanter « dans des
langues inconnues des peuples qui ne sont pas encore »… Le suis-je ?
Hiç yorum yok:
Yorum Gönder