28.11.2020

Effigie de 'Kar' Marx

 

Effigie de Kar Marx[1]

 

https://twitter.com/_aufhebung/status/1332237404451852288?s=20

 

Pourquoi et pour qui y a-t-il plusieurs arbres plutôt qu'un seul? Et pourquoi y a-t-il de l'arbre? Questions sans réponse au-delà de raison suffisante rendant condition de possibilité, improbable mais réelle, donc compossible avec les autres espèces...

 

Dans l'arbre sans usage il y a du bois, dans le bois dort déjà la table destiné à un usage possible rendu possible par l'effectivité historique de l'homme seulement, dans la table de bourse s'évalue par anticipation calculatrice sa valeur d'échange, sa destination ultime où elle se consumerait comme dans le feu de la forêt.

 

Ainsi le cercle renfermé conformément à la grande cosmo-théologie d'Anaximandre, l'arbre dans la limite incessante de ses branchements rejoint à l'illimité (apéiron), et personne ne demande le désir de l'arbre; c'est l'homme qui l'attribue selon ses propres désirs confondus avec besoins...

 

Beaucoup vivant attend de sa putréfaction fertile de vermines à laquelle le métier d'usurier fait déjà écho; table interceptée par l'huissier justement chez le gardien de bois dans sa boiserie de cultivation, où déjà l'arbuste sous la première neige d'hivers porte l'effigie de Kar Marx.

 



[1] “Kar” veut dire “neige” en Turque (sur un calembour d’@aufhebung).

25.11.2020

Gaïa Scienza : Sumbebekos

 

Gaïa Scienza : Sumbebekos

 

Je te souhaiterais notoirement toutes gammes de couleurs, dessins, des esquisses, de relevés, des vues d'hauts et des en-bas, de rechutes imperceptibles, des glissements et des ondulations de surfaces, de largesse d'esprit et des pointus punctums des acuités discrètes des dames au savant.

 

Qui clignotera-t-il d'un œil désemparé sous la voûte solaire? Qui vaudra-t-il à ce sec regard désincorporé portant à des nouveaux colifichets sous le régime des segments en parures de nuitées en brouillard des zouaves horripilés d'une aire passablement agitée d'une gigantomachie?

 

Qui en te dira moins aurait la denrée moins qu'un moine, et qui te confisquera le plein droit de te logocentriciser aurait l'oreille courte à des ratiocinations coûte que coûte, qui l'aurait sauvé aurait été sauf, et les soins et les dédains auraient étés comptés dès lors, et si alors!

 

Non mais tant que lasse ce gibier en lace d'écoute cryptée d'un malentendu mésinterprété, quoique dévoilé sans raison et ce pourquoi le vent, envoie-il en segment télégraphique une telle avalanche sous sa forme désinformée que lasse encore un bédouin en tasse des hirondelles en vogue!

 

Et que tu tympanise mes oreilles chaque retombée de la nuit, et que ce lac et ce lacet, lasses de moi;  incorporerais-je donc d'un avalement en rafale autre qu'un âpre aître des maisonnettes sans porte ni fenêtre à se défenestrer, qu'un oiseau sage en usage décrypté des icônes en parence?

 

Pitre en esprit dépravé, corrompu d'un soir de hiver, ce cirque à cigüe, scène parfaitement concevable d'un spectacle horripilant pour publicum, funeste châtiment, douce chansonnette, camisole si nécessaire, et un ouï-dire qui délibère de ses liens de terre les glaiseux terreaux !


24.11.2020

Gaïa Scienza : Anankè

 

Gaïa Scienza : Anankè

 

La chose, mais laquelle? comme si par un énoncé dans sa simplicité grammaticale obéissant aux lois de la terre et à ses césures, à ses rechutes, à la pesanteur, décrétant de ses propres aveux qu'entre la chose et toi, le rapport, le passage, l'impasse, l'aporie, c'est ainsi et pas autrement.

 

Et que ton désir, ta volonté, tes vicissitudes, ta loi, tes droits de légiférer n'aient aucun ressort, soient déjà déterminés par cet objet destinal devant lequel tu n'as qu'à te décliner, à te sceller la parole ou à délier la langue pour un effort liminale qui n'a aucun impact qu'en effet!

 

Et si par une entente tacite inavouable que la concordance, je dirais le pire, une Conciliation de fond, une pacte mal arrangée, une divorce mal consommée, une ânerie sonnante, lamentable tableau de dresseur redressé ou la nudité dénudée dont personne n'entend le glas, ni le sifflement!

 

Et de cette faible édifice non pas toujours édifiant d'une denrée que la soif et la brisure de la vie, juvéniles retardements, une lenteur obtuse et largesse expansive immodulable s'affaisse devant ce moins que rien, mieux qu'être monumental pierreux, est-ce oui ou me redresserai-tu?

 

Mais notre libération viendra d'une toute autre brisure, non pas plus intime, ou moins phénoménale, c'est dans le sein de la phénoménalité même, de la disjonction entre le voir et le dire; et de cet interdit indépassable malgré tous nos artéfacts, dont  Toi, te consentiras-tu, vierge?

 

Soient impotables tes eaux, soient irrespirables tes aires, soient inhabitables tes terres, dans tes zones interdites, décompte et escompte la vie, de plusieurs millénaires, une persévérance dans l'être péremptoire, quoique tu ne sois pas toujours amie aux nouveau-nés imputés de crime.

 

 

23.11.2020

L’excès et la pollakhos : de l’être et de la mort

 

L’excès et la pollakhos : de l’être et de la mort…

 

Quand l'esprit prend son exode,  désertant les lieux sacrés où les formes discontinues, les effigies des plantes et des animaux dans leurs soliloques incessantes prennent la relève de la spiritualité humaine de préoccupations des alentours, une garde-mémoire s'engloutit dans le souterrain…

 

Tel était l’espace de mort dans l’atmosphère hégélienne…

*

by brain genius

« Étant ici, tu es susceptible d’y être en droit et en fait, et de le voir en effectivité pour la première fois de ta vie ; si donc, une fois arrivé ici, tu as de quelques impressions que ça soit, de l’avoir déjà vu, et encore en vie, et donc pouvoir y retourner, est susceptible de ta fin. »

 

-Yes it’s obviously a joke…

 

Yes a joxe ‘divin’, of Elohim ! De « je suis celui qui suis »…

Tu ne me verras jamais avant l’heure, ta mort. (Moment juif…)

 

Si tu n’es pas déjà mort [en chair], tu n’arriveras jamais ni vivre [en esprit] ni mourir. (St. Paul, moment chrétien)


Véritable mort, c’est toujours l’avant-dernière…

« Pénultième était morte » (Stéphane Mallarmé, dernier homme)

*

-It’s fake, an artist put it there…

 

Oui, « il y a un artiste (un art caché) dans les profondeurs de l’imagination, et je l’appelle le ‘schématisme transcendantale’ » (Kant) qui permet de poser, en vue de re-connaitre, le divers, l’occurrence, comme déjà-vu dans sa forme générale ; pour ainsi dire la récurrence précède l’occurrence !

*

Et non pas analogiquement mais par structure, c’est du même ordre que « la valeur d’échange précèderait la valeur d’usage », c’est ce qui ruinerait selon les marxistes orthodoxes la politique d’amélioration, dont il s’agirait pour eux de « renverser » tout simplement le « rapport » alors qu’il s’agit de révolutionner l’ « ontologie », en mettant la catégorie de la « relation » non pas (comme l’on fait) sous l’ousia comme étant (sous-la-main) mais, comme dans l’annonce ou l’énoncé première d’Aristote, qui est resté sans suite et réponse, dans le « Dire de plusieurs façon » (pollakhos) de l’être .

 

Si « l’être se dit de plusieurs façons », de derechef, une substituabilité y habite déjà comme un spectre de possibilité d’usages et des échanges, utiles ou fiduciaires, susceptible déjà corruptions ou d’aliénations, des illusions ou des rêveries d’être, de pouvoir-être propre et de pouvoir-être inauthentique; y résidant déjà, dans ses possibilités, dont la plus propre serait la mort, anticipée, plus qu’en conscience, dans l’être-là, en excès sur soi, ex-statique du Dasein.

 

20.11.2020

Du Surcroit : spectre d’un procédé

 

 

Du Surcroit : spectre d’un procédé


J. Lacan

Ce qui ne se rencontre qu'une fois dans le flux d'imaginaire, sans pouvoir trouver ni le temps ni la possibilité de s'inscrire dans le symbolique, dans de "système de signes déjà institué", et se périt avant même que s'oublie par manque de support d'inscription, est-il sujet à se répéter?

 

Trace immémoriale; hantise, retour du non-refoulé, hors-champs de la perception, l'apperception qui n'est même pas transcendantale; la trace de ce qui aurait manqué une fois à son adresse, le vide ouvert (trou de la mémoire) pour pouvoir continuer à son insu; spectre d'un procédé

 

D'où la vérité nue d'une parole susurrée, articulée par les gestes dans la pénombre, à la distance d'un toucher à la tombée de la nuit dans la forêt, au lit de lierre dans la cavité d'un trône, aux voisinages des "cris de la nature", aigus, grondants, ou seulement par souffle coupé.


*

J.-J. Rousseau, "Origines de l’Inégalité Parmi les Hommes"

Et "quelle utilité tirerait l'espèce de toute cette métaphysique, qui ne pourra se communiquer et qui périrait avec l'individu qui l'aurait inventée?"

"n'ayant ni domicile fixe ni aucun besoin l'un de l'autre, [ils] se rencontreraient peut-être à peine deux fois en leur vie, sans se [re]connaître et  sans parler?" (p.59)


"Combien lui eût-il fallu de siècles pour développer successivement dans l'esprit humain les opérations dont il était capable?"

"l'art de reproduire! et combien de fois peut-être chacun de ces secrets n'est-il pas mort avec celui qui l'avait découvert?" (p.58)

 

Ainsi que l'art (savoir-faire), cette métaphysique qui présuppose toujours le champ d'existence d'autrui (et une histoire, et une théologie de l'immortalité de l'âme), lié à un système des signes institués, aurait été périt chaque fois avec son inventeur.

 

À la fois une perte inappropriable et une dette ou redevance infinie; sédimentées comme couches successives, ossement, ruine et poussière; n'ayant pas trouvé un topos plus privilégié qu'auprès des gènes, de surcroit, de lignes de phonèmes et des morphèmes; gestures de halte, paix, justice, amour.

 

 

19.11.2020

« Excès flottant » et les procédés de liaison

 

« Excès flottant » et les procédés de liaison

 

-        “Apparently the concept of "expected value" was at one point called "mathematical hope"?” @DrElleOBrien

 

Je ne pensais pas que les mathématiques se donnaient comme tâche de se préoccuper de l'espoir; car celui-ci est une attente subjective et pas quantifiable, le terme d’"espoir mathématique" ne peut être qu'une appellation métaphorique et approximative visant la calculabilité de la probabilité

 

"Expected value" n'est certes pas "valeur excédant" ("plus-value"), mais non sans analogie; car ce dernier, quoique se détermine en dernière instance dans le "système générale des équivalences", donc relatif aux modes de subjectivation, se renvoie encore à une objectité calculable.

 

Quant à l'excès surnuméraire, ce qui manque à tous mais à la fois insituable dans une position réelle et incalculable non pas l'un par rapport à l'autre, comparativement et relativement, mais comme l'envers dû des choses, ce qui fait être, l'être, passe partout et flotte comme un excès,

 

se dit "excès flottant" (A. Badiou) à l'instar du "signifiant flottant" dont la position exacte n'est pas déterminable dans un ensemble des équivalences coordonnées, comme l'être qui se fait un circuit sur lui-même d'où un évènement encore innommable le court-circuite, fait signe: torsion !

 

Quand ce signe permet de nommer et d'inclure l'évènement dans l'ensemble en fuite ou en voie de pétrification dans la hiérarchie ordonnante, une dépense s'organise comme faisant date contre la désintégration comme revers dû des choses: Renversement et suspensions de valeurs assignées…

 

Car l'être qui est en apparence Un mais en vérité multiple (contraire du bon sens du procédé du platonisme) s'exprime et se dit de multiple façons, a encore besoin d'un procédé de conjugaison: chant, danse, ritournelle, mode de production, travail en commun ordonné, amour, révolte, philosophie…

 

Que les "vœux" de l'être soient exaucés par les signes flottants des évènements encore et encore à venir, traçant ses procédés de par qui a de droit et de puissance virtuelle légiférant sur l'être en décomposition dans une effectuation, Wirklichkeit, dont le diagramme tracé dû aux philosophes à venir, dans une économie générale du signe et non pas restreinte, fermée sur soi !

 

16.11.2020

Excès d’un Diagramme: « Discours Indirect Libre »

 

Excès d’un Diagramme :

« Discours Indirect Libre » et la « Visibilité Monumentale »

 

Quelle libéralité de protocole de poser des questions ainsi[1] et pas autrement, comme autrefois!

Celles de sentir, savoir et exprimer si l'on est réprimandé; et comment et pourquoi, de quel teneur, du point ou de la manière dont on souffre ou se dévie le chemin ou s'insurge en urgence, ou pas.

 

Faire comme s'il n'y avait aucun précepte, loi, mesure, règles solides, les universaux unanimement référés, énoncés écrits que des indicibles souffrances qui soufflent dans des manières déplacées, diagonales, obliques, non plus frontales; des contestations aussi timides que la répression!

 

Dans le centrifuge de l'immense machine du pouvoir capitaliste qui n'étend toujours son champs d'expansion hégémonique qu'en traversant les subjectivités ébahies ou en assurance de soi, incluant au processus de s'auto-culpabilisation, les rend toujours plus irritées à autrui qu'à soi!

*

Avant que le sens de la phénoménalité soit changé et devient mâle éréctible et tangible, la plasticité féminine, le fait de grossesse et l'acte même d'enfantement était la chose la plus phénoménale et indéniable; mais la matrice, le réceptacle vite suspecté par la semence sans témoin, invisible.

 

C'est dans le nœud du visible et de l'énonçable, longue lignée, courte histoire, que s'installe chaque institution, la loi établie sous laquelle un essaim de non-dits et de non-vus ne cessent pas de bourdonner n'est qu'un effet de surface dont un diagramme épi-phénoménale en est à déployer le cursive.

*

https://twitter.com/sethhaberman/status/1070359389817761794?s=20

 

Ou bien Dieu ne supporte aucun autre vide que le sien propre, ou bien le scripte dans son énonciation discursive, prédicative, n'avait pas encore inventé les conjonctions inclusives qui embrasseraient toutes les différences disjonctives; la lourdeur de phraser du type kantien fluviale.

 

Avant que les littérateurs de la postmodernité n'aient pas inventés la citationalité multi-référentielle discrète ou ironique, et excellent dans l'allusion évasive ou corrosive, dans l'air de compiler une époque avec une tournure de phrase l’abolissant et l’accomplissant d’un seul trait, sauf par manque de culture de lettres.

 

Bassesse tard venue des descriptions rurales bourgeoises (soit qu’ils écrivent le province depuis la ville, soit la transcendance par l’immanence) et souvent terre à terre, et par de règle, pour les préambules à des situations interminables, et finalement coupées courtes, ou par heure, rallongées et finies par avoir inventé la petite phrase dite divine dont tout le monde est fou et ils font semblant d'avoir compris et le rituel et le sarcasme horripilant.

*

-I'd like this tweet if I had any understanding of what it said. Google translate takes me further down the rabbit hole. @sethhaberman

 

Mon propos, qui, certes, ne s'apprête pas à une traduction peut s'appeler techniquement (en sa forme rhétorique) "discours indirecte libre", qui dit quelque chose en visant autre chose (horizon de pensée) qui ne se réfère au vôtre, d’une visibilité monumentale talmudique, que pour parasiter; à moins que la chose, dans le diagramme, ne soit permise.


Et peut-être que je suis porteur de l’inconscient du Dieu, son excès, dans sa division originaire en nous, en mâle et femelle, aussi imparfaitement qu’il se dénoue dans le diagramme, dont la partie visible et énonçable constitue un alibi pour l’autre, l’invisible et l’inénonçable, mais s’écrit dans ce qui est de l’inexprimable, mais seulement dépeint.



[1] Dile getirmek istediğim soru "neden baskı altındayız?" değil, neden böylesine tutkuyla ve yakın geçmişimize, günümüze ve kendimize karşı bu denli büyük bir hınçla, baskı altında olduğumuzu söylediğimizdir. Michel Foucault, Cinselliğin Tarihi.

15.11.2020

Excès

 

Excès:

Sur le nouveau concept du principe d’identité

 en amont et en naval 

 

Comment être avisé d'un excès de  choses ou des personnes sur elles-mêmes? L'induit-on de leurs aspects ou de leurs êtres, par la perception ou par la déduction? Comment les aligne-t-on dans la lignée ou dans le croisement des lignes qui vont pour se rejoindre à l'infini? Par hypothèse?

 

Sinon n'y va-t-il pas plutôt d’un flux, d’un passage entre deux arrêts, un remplissement du sens et l'autre, sa suspension, repos, vidange ou s'absenter, se faire attendre, sur une orbite qui s'avère être une bande Moebius où, à l'absence du signifié fixe et déterminable, le signifiant se flotte, se glisse.

 

Se tarder à soi-même, à son sens, à son adresse, qui se fait attendre, laisse à désirer, se languit dans des demi-phrases, absence, devenir imperceptible... Un rien qui demande à s'entretenir, se faire soigner, un rien qui clignote, dans le laps du temps d'un clin d'œil qui se recoupe.

 

Et quand se glisser s'avère une chute libre, transcendance descendante (en naval) qui se rejoint à son mouvement ascendant (en amont); et le passage lui-même un clin d'œil; voici que le mouvement s'incline vers son clinamen, conatus; et dans la déchirure de sa réitérabilité, enfermement, pâle reflet, perte!

 

Et cet objet en excès sur moi, plus connectable que tout mon étendu, ayant assumé le vicariat de mes sens, voire la connaissance qu'il a de moi, s'égalise ou se dépasse, en avance significative sur la mienne, son signataire et le destinateur en retrait, pour suppléer toujours déjà ma conscience.

 

Ne l’est-il pas circonstanciellement, dans notre époque, en toute circonspection du cœur et de la distraction différante du cerveau, cet ordinateur dont j’ai la connaissance approximative tient lieu de la conscience que j’ai de moi-même et par la médiation, celle des autres, dans une course à Achille où le principe d’identité dans son nouveau concept se réjouit d’une immuabilité elliptique et hypertextuelle, mais consécutivement reste sans suite, dans son mouvement fluidique interminable en amont et en naval.

 

14.11.2020

L’écriture comme trace et l’automatisme

 

L’écriture comme trace et l’automatisme

 

Donc[1] indépendamment de ce qui serait vécu dans un présent passé et son ressouvenir mécanique ou partial/ impartial (anamnèse naïve) qui n'a d'autre importance que pré-texte et signes, Freud aurait découvert "sa" ré-écriture comme travail secondaire qui tient lieu du primaire, en la présence!

 

Si Derrida, avec tant de prudence théorique faisait l'allusion á la seconde formulation de la topologie de l'inconscient de Freud, quand il énumère (cf. "La Différance") les précédents du concept de "trace", il y entend "une présence qui n'a jamais été présente et ne sera peut-être jamais"- Levinas

 

Il est rare ceux qui peuvent y voir une possibilité du salut séculaire, libéré de ses liens, topois, nomois; un recommencement bourgeois, enfin libéré du propre, une plaine ou planeur d'immanence: se faire "comme si" de la loi, incognoscible et pourtant contraignante, immense Révolution de Kant!

 

Quel bizarre calvinisme, en neutralisant l'intervention immédiate du Dieu, en le mettant sous la Croix invisible, ouvrir un champ de liberté contraignante, moraliste et réflexive, directeur de conscience, qui est le contre-balancier du jus jouissif, ius iurandum, serment et vœux pieux!...

 

Un malentendu irrémissible dont la ”droite" imagine qu'on a conservé le contenu à l'échange de la forme, et la "gauche" imagine que le contenu qui fût toujours imaginaire et disparaissant, a laissé comme tâche insurmontable la forme, comme l'obstacle: deux formes de l'idéalisme hégélien!

 

*

 

L'homme n'est peut-être vraiment pas capable, ni de se défaire ni de se dédire dans ce qu'il est, mais seulement de se médire, qui se défait aussitôt ou plus tard dans ce qu'il dit au dédire du méfait du simple dire. Passablement, l'homme est oublieux dans l'urgence du dire qui s'oublie.

 

L'appel de la conscience morale et son très mauvais caractère d'appel insigne, sourde, assourdissant dont l'anonymat chaque fois parlant de la bouche d'un Être-là, qui ne conçoit ni l'appel ni ce pourquoi il est là à ce moment, et quelle mécréance d'y être seulement le spectateur insigne!

 

Et un Dieu spectateur, un être raisonnable et impartial (Kant), et pourtant que d'ennui et de faste néfaste du passetemps dans la publicité d'être qu'est le broyeur du temps, du même cyclique, automatisé sous le régime de l'éternelle ritournelle, sans tête ni queue, qui "voudrait dire", sans fi.

 

Que l'anamnèse lui en fasse défaut, que l'usage dit que le visage ne se souvient qu'ainsi à même du paysage, brisé mais réaffirmé par le retournement de la réflexivité dont le point culminant est celui-là facticement dans l'ustensilité de l'ouï-dire, horrible survivant, forçage de Loi.

 

Comme dit Nietzsche[2], après Kant qui chercha un usage en besogne à la raison, comme une bête en traite; l'esprit, la raison, étrangers à la nature, quittera peut-être le monde pour laisser place à un automatisme à l'aune des "instincts animaux"; telle triste fin de l'Histoire, tant attendue!

 

Que nous écrivions sans servir à l'automatisme de l'ouï-dire et des ententes toujours tacites des voyeurismes aveugles, qu'une matinée soit promise à des prières du crépuscule avant l'incendie de médires sourdes, où séquencent les apparatus-disparatus, tous compris, sans cénacle!

 

 



[1] "Dolayısıyla benim teorimde esasen yeni olan şey hafızanın yalnızca bir değil birden fazla kez mevcudiyete gelişi, her seferinde çeşitli türden göstergelerle ortaya konuluşu tezidir." (Freud, Lettre à Fliss; Freud'un Fliess'e 52 numaralı mektubu, 6 Aralık 1896, @saahinates)

[2] La Volonté de Puissance,  §. 263: “système nerveux  possède un domaine beaucoup plus étendu: le monde de la conscience  est surajouté (…) joue le deuxième rôle, indifférente presque, superflue, destinée peut-être à disparaître et faire place à un automatisme complet…”

12.11.2020

Geschick: « Une fatalité historiale »

 

Une « fatalité historiale »

 qui se décida sur le Danube…

 

Sources ottomanes du XVIe siècle mentionnent des villages de gardiens de passages (derbendci) sur la rive droite du Danube, chargés de surveiller le fleuve contre les brigands (ḥarâmîler). Village de Rahova dépendant de Çernovi, région de Niğbolu, était 1ancien village de ces gardiens.

 

Les brigands fréquentaient le Danube et pillaient les bateaux allant à Vidin, et il était nécessaire de charger le village de les surveiller. Situés dans des endroits dangereux, ils assuraient la sécurité des îles et du trafic sur le Danube. En échange, ils étaient exemptés d’impôts extraordinaires…

 

Ada-Kale/ Orşova : « Meẕkûr ḳarye maḥûf u muḥâṭaralu yerde olub ve Ṭuna yüzünde olan ḥarâmîleri Vişla nâm mevżi‘de derbend lâzımdır deyü ellerine ḥükm-i şerîf ṣadaḳa olunub derbend ẖıdmetin itdükleri içün ‘avârız-ı divâniyyeden mu‘af olub bâḳi rüsûmların bi’t-tamâm edâ iderler. »

 

Source : Ayşe Karapınar, « Les îles ottomanes du Danube au XVIe siècle »

https ://books.openedition.org/ifeagd/1475?lang=fr#ftn44

 

Ada-Kalè, l’île stratégique entre les Habsbourgs et les Ottomans, est submergée par les eaux du Danube et disparue.

Decei, Aurel, « Ada Ḳal‘e », Encyclopédie de l’Islam, Paris-Leyde, 1960, p. 174.

*


« L’essence même de l’homme occidental se décide et se structure à partir de la REFLEXION, parce qu’il est ainsi qu’il peut EN RETOUR être frappé d’une irréflexion, d’une inconscience, d’une  perturbation de sa circonspection, fatalité dont une tribu nègre reste parfaitement préservée. »

Cf. Heidegger, « Nietzsche », Tome I, Gallimard, pp.429-430.

*

À comparer avec Rousseau: (Discours sur l’Inégalité parmi les Hommes, I)
"Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile?" / "tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme, reperdant (...) tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même?" (p.55) ;
"il vend le matin son lit de coton, et vient pleurer le soir pour le racheter, faute d'avoir prévu qu'il en aurait besoin la nuit prochaine" (p.57)
 
" (...) affreux de louer comme un être bienfaisant le premier suggéra à l'habitant des rives l'Orénoque l'usage de ces ais qu'il applique sur les tempes de ses enfants, qui leur assurent du moins une partie de leur imbécillité et de leur bonheur originel." (s.56)
 
                                                  *

"La Dikè, désigne la fatalité qui dispose et enchaîne essentiellement tout étant. En tant que tel, le savoir concernant la Dikè ainsi que les lois de la fatalité de l’Être de l’étant, constituent la philosophie même" (Heidegger, "Nietzsche", p.152)
 
Mais quelle est cette "fatalité" (Geschick-lichkeit ; « historialité ») à laquelle on est soit exposée soit dont on est "préservée", "disposée" ? De quel partage se décide-il et comment? Dikè présidait à la justice humaine, tandis que sa mère Thémis[1] (Fleuve, le Danube ?) régnait sur la justice divine. Un partage d'in-conscient?
 
À quel partage du fleuve, sommes-nous encore enchaînés?

                                                       *

Pourquoi ce partage disjonctif où les limites de chaque étant  s'entrecroisent par a-dikia qui est de se délimiter du soi-propre, enchâssé à ses limites dont il n'est condamné qu'á payer de l'injustice de rien faire de son mieux, que de s'y essayer sans force, sans condition!

 

Que des lubies et que des alibis; alors que la conscience morale s'accuse d'un sentiment autonome mais dans l'ouvert de l'hétéro-anomie, sans empathie des misères d'autrui en horizon toujours mieux rempli par des exemples fades des forçages sans dikai, disjoint, Un-Fuge, séparé, coupé!


 


[1] D'où viendrait le nom de l'homme d'ortho-doxa (voir. Ménon) de Thémistoclèse. 


11.11.2020

He war mı?


He war!
Shiva
He wahr!

O var! He fight O savaşıyor 
He had be Il fût 
 Er war O vardı 

 Er vardı Evet Er kriegt 
 Wahr / Ja / YHWH / ayva
Yes!

Havar Havar
Benusen
She va va

9.11.2020

Les Grisailles de la pensée

 

Les Grisailles de la pensée

 

Felix Guattari (dans « l’Inconscient Machinique », p.82) cite Gérard Granel (Article « Husserl », dans l’Encyclopédie Universalis): "De toute façon, [aujourd'hui], qu'on veuille ou pas, qu'on sache ou pas, on est en train d'unifier la Terre et les peuples qu'elle porte dans la production infinie de la raison dans son « pur » et de la conscience dans son 'propre'."

Comme La Théologie Blanche et l'Ontologie Grise de Jean-Luc Marion!

 

Guattari accuse dans la personne de Granel la tradition du Cogito philosophique occidentale qui "unifierait les modes de subjectivation sous les traits de visagéité blancs et des croisades du capitalismes", et conjure l'universalité pour donner lieu aux agencements de la singularité.

 

Quand quelqu’un vous parle d'un agencement machinique, il faut penser d'abord  à une effectivité en acte dont la régularité n'est d'une tékhnè que fait la récurrence, qui en occur une, où l'initial se commémore, se diffère entre use et mention, s'aliène en soi, et devient thème et variations; référent.

 

Guattari récuse et trouve pourtant suspect la recherche de l'"eidéticité enfouie" au sens de Granel, alors que Merleau-Ponty avait promu la "variation éidétique" (fameux quadriller  du Visible et Invisible : amour, poésie, musique, la recherche de la vérité  -héritée et structurée par Alain Badiou, avec la variation politique). Quelle grisaille !

 

Guattari entame alors déjà la déconstruction d’une pensée (que nous sachions ou pas) du colonialisme qui n’est qu’exhibée dans « La Constitution Onto-Théo-Logique » de Heidegger (Questions -I), dont Marion a prise acte, dans le sens de la Révélation chrétienne du monde, « Loin de la substance, jusqu`où ? » –Granel repris dans la Déclosion de Jean-Luc Nancy, « Déconstruction du Christianisme » ; la kénose s’affaire !

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Déclin de l’Abenland (Trakl, Heidegger via Hölderlin)

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Grisailles entre Foucault et Derrida également concernant la fonction, l’usage et la possibilité, en un mot dans la légitimation, dans ses fondements et limites du cogito occidental face au « grand enfermement » de la folie…

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Le problème du Mal : d’où est-il venu au monde, pourquoi Bon Dieu lui permet la résurgence, s’il nous a jamais quitté vraiment, comment s’est-il retourné, par nos efforts ; plus forts et armés par nos armes mêmes, même plus puissant que nous, imperméable au pardon, vindicatif « muselman » (Agamben, champs)!

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« La Transparence du Mal », Jean Baudrillard

Et « Le Crime Parfait »

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Le damné éternel, le sorcier, l'alchimiste, l'aliéné mental, le fou, auto fa dé, le fourbe, le comédien (Diderot ; « Salammbô » de Flaubert), le délinquant, le poète impie, le maudit, l'artiste, le boursier, le scélérat éclairé (Sade), l'usurier (l’Antée-Marx), l'anarchiste, le « ragamuffin » (déjà de Joyce, in Ulysses[1]), le rébético (musique ionienne gréco-turque, avant et après la déterritorialisation), l'arabesque (« Orientem Versus », Paul Valéry), ritournelles du monde!

 

[1] Penguin, p. 340.


Lyotard ou la formule…

 

Lyotard ou la formule…

 

-“Kant was Foucault, Fichte was Derrida, Schelling was Lacan, Hegel Deleuze, Goethe was Guattari, Schopenhauer was Lyotard and Schlegel was Badiou. Even more, Novalis is Bataille, and Schopenhauer was Jacobi.” (@wired_gang)

-“wow they first arrive as tragedy, then as farce”… (@kitsumute)

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Me:

"Si l'on n'a pas été d'abord postmoderne, on n'aura pu jamais devenir moderne", selon la formule célèbre de Jean-François Lyotard.

Peut-être, Pascal ou Diderot était déjà Lyotard dans leurs temps...

 

« Les Mots et les choses » de Foucault est en quelque sorte "La Critique de la Raison Pure" de Kant, et "Le Capitalisme et la Schizophrénie (2 tomes) de Deleuze & Guattari est un renouveau de "La Phénoménologie de l'Esprit" de Hegel. Toute écriture est une ré-écriture de la différance.

 

-«Si la dialectique contient la moindre part de vérité, alors l'apparition de Lyotard leur a donné ce sens concret à tous » (@wired_gang)

 

Je ne suis pas sûr s'ils se dialectisent entre eux, ou restent séparés dans leurs discontinuités et références implicites; il y a surement des synthèses plutôt "passives" qu'active; mais chaque fois, ils font et suivent leurs époques. Ils temporent. Ils font faire venir, recueillent.

 

D'une époque où tout était relevable à l'infini (moment cartésien),ou á replier, á déplier en vue et pourvue de l'infini, où Kant vient à battre en brèche pour faire reconnaître les limites du fini; nous séjournons dans une époque de réitération de nos différends sur un plan du fini-illimité.

 

-« L'idée la plus intéressante serait la synthèse où les pensées différentes sont conservées dans leur différence, ou le mouvement de la référentialité déplié le chemin selon lequel suivre l'époque est lui-même de faire. La grande découverte du XXe siècle est que dans les limites de la finitude, il peut se reproduire et se dépasser, rendant la même finitude aussi insondable que l'était l'infini hypostasié pour les anciens.» (@vired_gang)

 

S'il n'y a personne (Da-sein, schize) à recueillir, il n'y a point ni à faire venir, ni le lieu d'espacement où les agencements élémentaires se structurent, venant de l'inhabitable à séjourner dans une expérience encore périlleuse, où un respect et la crainte s'avoisinent en proximité et distance.

 

En outre et par-dessus de tout, je devrais avouer ma gratitude et envers la pensée et la langue française dont vous ayez été à même de répondre, laquelle (ma koinè adoptée), après que la langue allemande eu retirée de se penser, pour se quereller chez les coqs de Héron de la quotidienneté!

 

Que la grâce disparue soit insuffisamment pensée, oui; mais rien á voir avec le postulat naturaliste de "conservation (persevere dans son être -Spinoza), bien-être, en un mot bonheur" (Kant), rien á voir que la grâce soit un moyen terme réconciliant la philo et la théologie, non!

 

Certainement, Spinoza, l'excommunié, lui-aussi bénéficiait dans son époque et son milieu, des accroches semblables, en identifiant Dieu (connu par Christ, sous le concept paulinien de "plérôme" -Présence, plénitude), renvoyant à la "Natura sive Deus", qui ne supporte pas le vide!

 

Que les hypothèses irréelles donnent lieu à une spéculation (même dans la logique de la théologie ir/rationnelle -reductio ad absurdum), d'où découle la réfutation prudente des mondes incompossibles chez Leibniz, comme triton genos du Sophiste, sont les préliminaires de la Méontologie.