24.11.2020

Gaïa Scienza : Anankè

 

Gaïa Scienza : Anankè

 

La chose, mais laquelle? comme si par un énoncé dans sa simplicité grammaticale obéissant aux lois de la terre et à ses césures, à ses rechutes, à la pesanteur, décrétant de ses propres aveux qu'entre la chose et toi, le rapport, le passage, l'impasse, l'aporie, c'est ainsi et pas autrement.

 

Et que ton désir, ta volonté, tes vicissitudes, ta loi, tes droits de légiférer n'aient aucun ressort, soient déjà déterminés par cet objet destinal devant lequel tu n'as qu'à te décliner, à te sceller la parole ou à délier la langue pour un effort liminale qui n'a aucun impact qu'en effet!

 

Et si par une entente tacite inavouable que la concordance, je dirais le pire, une Conciliation de fond, une pacte mal arrangée, une divorce mal consommée, une ânerie sonnante, lamentable tableau de dresseur redressé ou la nudité dénudée dont personne n'entend le glas, ni le sifflement!

 

Et de cette faible édifice non pas toujours édifiant d'une denrée que la soif et la brisure de la vie, juvéniles retardements, une lenteur obtuse et largesse expansive immodulable s'affaisse devant ce moins que rien, mieux qu'être monumental pierreux, est-ce oui ou me redresserai-tu?

 

Mais notre libération viendra d'une toute autre brisure, non pas plus intime, ou moins phénoménale, c'est dans le sein de la phénoménalité même, de la disjonction entre le voir et le dire; et de cet interdit indépassable malgré tous nos artéfacts, dont  Toi, te consentiras-tu, vierge?

 

Soient impotables tes eaux, soient irrespirables tes aires, soient inhabitables tes terres, dans tes zones interdites, décompte et escompte la vie, de plusieurs millénaires, une persévérance dans l'être péremptoire, quoique tu ne sois pas toujours amie aux nouveau-nés imputés de crime.

 

 

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