Une
« fatalité historiale »
qui se décida sur le Danube…
Sources
ottomanes du XVIe siècle mentionnent des villages de gardiens de passages (derbendci) sur la rive droite du Danube,
chargés de surveiller le fleuve contre les brigands (ḥarâmîler). Village de
Rahova dépendant de Çernovi, région de Niğbolu, était 1ancien village de ces
gardiens.
Les brigands
fréquentaient le Danube et pillaient les bateaux allant à Vidin, et il était
nécessaire de charger le village de les surveiller. Situés dans des endroits
dangereux, ils assuraient la sécurité des îles et du trafic sur le Danube. En
échange, ils étaient exemptés d’impôts extraordinaires…
Ada-Kale/ Orşova :
« Meẕkûr ḳarye maḥûf u muḥâṭaralu
yerde olub ve Ṭuna yüzünde olan ḥarâmîleri Vişla nâm mevżi‘de derbend lâzımdır
deyü ellerine ḥükm-i şerîf ṣadaḳa olunub derbend ẖıdmetin itdükleri içün
‘avârız-ı divâniyyeden mu‘af olub bâḳi rüsûmların bi’t-tamâm edâ iderler. »
Source :
Ayşe Karapınar, « Les îles ottomanes
du Danube au XVIe siècle »
https ://books.openedition.org/ifeagd/1475?lang=fr#ftn44
Ada-Kalè, l’île
stratégique entre les Habsbourgs et les Ottomans, est submergée par les eaux du
Danube et disparue.
Decei, Aurel, «
Ada Ḳal‘e », Encyclopédie de l’Islam,
Paris-Leyde, 1960, p. 174.
*
« L’essence
même de l’homme occidental se décide et se structure à partir de la REFLEXION, parce
qu’il est ainsi qu’il peut EN RETOUR être frappé d’une irréflexion, d’une inconscience,
d’une perturbation de sa circonspection,
fatalité dont une tribu nègre reste parfaitement préservée. »
Cf. Heidegger, « Nietzsche », Tome I,
Gallimard, pp.429-430.
*
"Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile?" / "tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme, reperdant (...) tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même?" (p.55) ;
"il vend le matin son lit de coton, et vient pleurer le soir pour le racheter, faute d'avoir prévu qu'il en aurait besoin la nuit prochaine" (p.57)
" (...) affreux de louer comme un être bienfaisant le premier suggéra à l'habitant des rives l'Orénoque l'usage de ces ais qu'il applique sur les tempes de ses enfants, qui leur assurent du moins une partie de leur imbécillité et de leur bonheur originel." (s.56)
*
Mais quelle est cette "fatalité" (Geschick-lichkeit ; « historialité ») à laquelle on est soit exposée soit dont on est "préservée", "disposée" ? De quel partage se décide-il et comment? Dikè présidait à la justice humaine, tandis que sa mère Thémis[1] (Fleuve, le Danube ?) régnait sur la justice divine. Un partage d'in-conscient?
À quel partage du fleuve, sommes-nous encore enchaînés?
Pourquoi ce
partage disjonctif où les limites de chaque étant s'entrecroisent par a-dikia qui est de se délimiter du soi-propre, enchâssé à ses
limites dont il n'est condamné qu'á payer de l'injustice de rien faire de son
mieux, que de s'y essayer sans force, sans condition!
Que des lubies
et que des alibis; alors que la conscience morale s'accuse d'un sentiment
autonome mais dans l'ouvert de l'hétéro-anomie, sans empathie des misères d'autrui
en horizon toujours mieux rempli par des exemples fades des forçages sans dikai, disjoint, Un-Fuge, séparé, coupé!
Hiç yorum yok:
Yorum Gönder