31.05.2012

Çeviri Atölyesi

*Birisinin şiirini okumak, hele başka bir dilden şiir çevirmek
Tanrıların dilinden anlamak ya da anlar gibi olmak gibi gönendirir insanoğlunu /
*Lire la poésie d'autrui, voire la traduire d'une autre langue,
 donne cette joie sainte de comprendre enfin, ou presque, la langue des Dieux


Bir Rica:
Sohbetimiz sırasında size Fransızca bir roman çevirmekte olduğumu, ancak kitabın başlangıcında pek anlayamadığım bir iki şiir bulunduğunu belirtmiştim. Bu iki şiiri aşağıya aktarıyorum. Tanrı aşkına, bir şeyler anladıysanız, lütfen bana bildirir misiniz? Belki felsefi anlamları vardır!
Sevgiler,
Yaşar

Birinci şiir:



Elle, la nuit

sa voix atterrée libre                                                                    
Evelyne Morin (Rouge à l'âme)


İkinci şiir:


Qui revient sur ses pas soupese ce qui change

J'attendais sur le seuil que l'ombre enfin décide

Quelle proie pour les serres et quels yeux pour le vide


/.../                                                              Eric Maclos (Où tu risques de te perdre)

-------------

Selam Yaşar Bey,


Aslında böyle alıntı şiirleri bütününü bilmeden çevirmek çok riskli (tu risques de te perdre); çevirisini koysanız bile aslını da koymak icap eder. Zorlandım ve uydurmaya karar verdim (ombre enfin décide) ben de:


İlki:


O, gece
hayretler içindeki sesi serbest



İkincisi:



Tükürdüğünü yalayan yoğurdu üfleyerek yermiş
Kimin yırtıcı kuşlara av olacağına ve de
Boşluğu hangi gözlerin göreceğine
Karar vermesi için nihayet Gölge'nin
Bekliyordum kapının eşiğinde


(5 dize -hamse- şekline gelince Türkçe'de ritm daha iyi oturuyor bence. Şiirin -eğer bu söylenebilirse- öznesi aslında "gölge" olduğu için de italikle vurgulayıp kişileştirdim. Açıklayayım isterseniz:)


meâli:

Bir kere pişman olan artık en ufak değişiklikleri/şeyleri bile tartarak hareket edermiş:
şu Gölge'nin (batmakta olan günün sonunda) bu gece kimin yırtıcı kuşlara av olacağına
ve de kimlerin ölüp de nihayet boşluğu görebileceğine
karar verebilmesi için ben de kararsız bir şekilde (öznelikten istifa eden şair)
ne içeri dönmeye ne de dışarı çıkmaya cesaret etmeksizin
işte öyle eşikte kalakalmış bekliyordum.


fonetik temelli anlamsal çağrışımlar ise:

 "serres" (pençeli yırtıcı kuş), avı olan "cerf'i (geyik/ ceylan) çağrıştırıyor...

yırtıcı hayvana yem olan geyiğin gözleri asla kırpışmaz, sanki acı çekmiyor gibi duygusuz bir şekilde açık kalarak bir şey görmeksizin boşluğa (vide) yani ölüme bakar

şair de aynı ürkek bir ceylan gibi bastığı yere (pas: adım) dikkat edip (tartarak: soupeser) gölgelerden nem kaparak ilerlemeye çalışıyor ve şeylerin eşiğinde (seuil) kalakalıyor

sanki birazdan bir şey olacakmış gibi, ân'ın sihrinin (khaios) ondan bağımsızca ona kader (Gölge'nin kararı) tarafından bahşedilmesini bekliyor.

İki şiirde ortak olan şey ise:

gece/gölge,

şaşkın bir şekilde kalakalmak (atterrrée / attendais)

önün yani geleceğin belirsizliklere açık olması (libre)

ses: gecenin tekinsiz sesi (voix)...

ceylanın (şairin) ürkekçe uzaktaki sesleri dinlemesi (gölgelerin kararını beklemesi)



Şimdi biraz anlamlı bir bütün oluştu sanırım. Çevirdiğiniz kitabın ana fikriyle uyumluysa doğru yoldayız demektir.

P.S.-Farkettiniz ise, burada bir üst-belirlenimle "Gölge", çevirmen haline gelmektedir... Zira "kaybolma riskinin olduğu yerde" (où tu risques de te perdre) biri (sonunda: enfin) karar verecektir: "sonradan gelen", yani söz'ün hâdis olduğu yerde... Burada Walter Benjamin'in "Théologie de la Traduction"undan (Çevirinin İlahiyatı; Yehovaloji yazacaktım yanlışlıkla) uzakta değiliz: "doğru yol"?
Kolay gelsin

Sağlıcakla

30.05.2012

MENE TEKE UFARSİM


"okundu yazıldı hesabın dürüldü"
MEKE TEKE UFARSİM

Rab, Nabukadnezarın sarayında işaret bıraktı
ve ona bir rüya verdi
kral ertesi sabah müneccimleri çağırdı
ve gördüğü rüyayı yorumlamaları için
ve sarayın duvarlarında o işaret belirdi
MENE TEKE UFARSİM
ve bir elde,
işaret parmağı bir yönü gösteriyordu
müneccimler çağrıldı
ama işareti sadece kral görebiliyordu
-Hamlet-
birden sarayda sahte müneccimler çoğaldı

(ben tetragram yazıyorum,
sana İbranice yazıyorum,
ama yazılarım gelmiyor
Mene teke: "çevirilerim"
Tevrat'tan alıntı idi...
ama sen sahi sandın)
 (à Alexis Vitalioğlu)
 

29.05.2012

Dans la nuit de cauchemar platonicien...

Une manuscrit d'Edgar Allen Poe retrouvée dans un grenier à Londres...
(Conan Doyle, 2012 -avec la courtoisie de)

"Hélas, non, Mademoiselle, nous affrontons là un adversaire autrement plus terrible que ces misérables littérateurs tireurs à la ligne et jaloux deleurs confrères ! Un adversaire métaphysique, oui, parfaitement, Madame.

C’était donc cela le cri, remarquai-je. Parfaitement, c’était le cri d’appel poussé par le démon dans le brouillard, comme le chant des Sirènes envoûtait l’atmosphère pure des îles hellènes.

Le cri était promesse de mots, le cri était tentation, le cri, conclut-il en déployant les harmoniques de sa voix grave, le cri était tombeau.

En proie à la plus mauvaise humeur qui fût, pestant sur l’impossibilité structurelleà finir son récit, contre la médiocrité du langage existant et surtout de la syntaxe, dont la pauvreté confinait selon lui à l’indigence et empêchait toute pensée d’exister.

j’entendis soudain un long cri déchirant.

C’est la matérialisation sonore de votre désespoir, dis-je à mon ami, suivez-moi.Revolver au point, il m’accompagna jusqu’à une encoignure, près d’une échoppe de barbier, où un spectacle terrifiant nous attendait : une goule blanche nous aspirait dans sa bouche ouverte comme un abîme. Ne tirez pas, me dit-il,
laissons-nous aspirer. N’oubliez pas que c’est une matérialisation de mon propre âme et qu’en tirant sur elle vous pourriez me tuer moi-même.

Par un boyau oblique qui descendait dans les profondeurs de la terre, nous atterrîmes en bas d’une cave où trônait une idole à six bras et où gémissaient des êtres enchaînés, principalement des adolescents, esclaves de la poésie éternelle,romanciers perdus dans la nuit permanente des mots.

Ça va ? lui demandai-je, tout en prenant son pouls, qui battait normalement. Il me regarda l’air implorant : Donnez-moi une feuille et un stylo, murmura-t-il, je ne veux pas laisser échapper cette idée… Il en est hors de question, mon vieux, répliquai-je. Ce dont vous avez besoin, c’est d’un bœuf bouilli à la menthe, d’un pudding et d’une bonne nuit de repos dans un lit britannique. Pitié, implorait-il.

Soudain, un rire sardonique éclata derrière moi et, m’étant retourné, je reconnus Rajka Poor, le colosse hindou, qui me toisait avec mépris.

Ah, ah, rugit-il, j’ai à présent un détective et un médecin dans ma collection d’auteurs. Quelle dégradation ! Je décidai de le laisser s’épancher avant de faire parler les armes.

Oui-da, affirma-t-il fièrement, j’ai créé ici, à Bloomstreet, un sanctuaire secret à Brahman, profitant de sa passion des mots, je l’ai fait tomber dans le guet-apens de Brahman.

Lorsque le brouillard se lève et qu’un auteur en panne d’inspiration passe par là, l’esprit de Brahman l’appelle et le fait tomber dans le sanctuaire.

Car de plus en plus de poètes se laissent attirer par ce piège, et je n’ai pas le cœur de les laisser mourir de faim.

Un brigand romantique, rétorquai-je avec une ironie cinglante, cependant que mon ami, s’étant subtilement glissé derrière lui, s’approchait de la statue de Brahman qui siégeait sur un autel d’ébène au milieu de fleurs et de bâtonnets d’encens.
Avant que l’autre n’eût le temps de dire ouf, il s’était emparé de l’idole de terre et l’avait brisée sur le sol en mille morceaux. À ce moment, le colosse se mit à hurler, tandis que tous les prisonniers parurent se réveiller d’un sommeil hypnotique."



(Un inédit de Sir Conan Doyle, retrouvé dans un grenier de Londres, illustré et traduit par Michel Lascault)

25.05.2012

Projectile: Cathérine de Médicis (généalogie des traces...)

Projectile: Rôme et Vatican


Nièce de deux papes et vivant dans leur intimité, Catherine circulait librement dans le Vatican, dont les cours et les jardins servaient alors de musée aux chefs-d'œuvre retrouvés de la sculpture antique: le Laocoon, le Torse, l'Apollon du Belvédère, etc. Elle a vu de ses yeux curieux d'enfant resplendir en leurs fraîches décorations sur les murs des chapelles et des appartements les sujets sacrés ou quelquefois profanes traités par les peintres du Quattrocento et du Cinquecento. Elle a regardé au plafond de la Sixtine la fameuse fresque où Michel-Ange a raconté, avec une grandeur et une poésie surhumaines, l'histoire du monde, de la Création jusqu'au Déluge et jusqu'à la conclusion d'une nouvelle alliance entre Dieu et sa créature en faveur des mérites de Noé. Elle a parcouru le long des «Loges» la Bible que Raphaël et ses élèves y ont illustrée, et dans les «Chambres» la succession des grands panneaux allégoriques, où le maître a distribué en groupes harmonieux autour du Christ, d'Apollon, de Platon et d'Aristote, et comme proposé ensemble à l'admiration de la Chrétienté, les saints de l'Ancien Testament, les docteurs de la nouvelle loi, les philosophes de l'antiquité avec des savants, des hommes d'État, des artistes et les plus grands poètes de tous les âges.

De cette Rome des papes, qui s'harmonisait si bien avec la Rome des Césars, Catherine a eu plusieurs années le spectacle. Le sac de Rome n'en avait pas sensiblement altéré l'aspect. Les soudards de l'armée impériale avaient saccagé les palais et les églises, transformé en étables les plus belles chambres du Vatican et la chapelle Sixtine, enfumé les fresques, emporté les trésors d'orfèvrerie, dépouillé les autels, détruit ou volé nombre de tableaux, mais les édifices restaient debout et Clément VII, aussitôt rentré à Rome, avait employé à réparer le mal, autant qu'il était réparable, les artistes qui avaient échappé à la catastrophe, restaurant les palais, rafraîchissant les peintures et purifiant les églises. Malgré les dévastations de ces nouveaux Vandales, la jeune fille quitta Rome les yeux pleins d'une vision de grandeur.

Ce que Florence avait de différent de Rome:

Catherine doit encore à sa ville natale une conception plus large de l'art. Le milieu florentin a résisté ou échappé à cet excès d'idéalisme qu'a provoqué ailleurs la superstition de l'antiquité. Le quattrocento où il a donné sa mesure et produit ses chefs-d'œuvre est une époque de sincérité et de spontanéité plus que d'inspiration savante ou de recherche éperdue de la perfection. Il ne s'est pas détourné de la réalité par dégoût de ses tares; il a embelli sans affadir. Michel-Ange est un génie isolé, qui, par delà les âges chrétiens, retrouve et traduit la grandeur de la vieille Rome et l'ardente poésie d'Israël. Léonard de Vinci, interprète pénétrant de l'âme et qui excelle à représenter en beauté sensible sa grâce et sa morbidesse, échappe lui aussi à l'influence du milieu et du temps. Mais la plupart des Florentins sont de leur temps et de leur pays. Masaccio, Ghirlandajo, Botticelli, pour n'en citer que quelques-uns, sont les peintres véridiques de la vie et de la figure florentine. Benozzo Gozzoli, dont Catherine voyait l'éclatante fresque à la messe dans la chapelle de son palais, avait représenté le fils et le petit-fils de Côme l'Ancien, Pierre et Laurent, l'empereur d'Orient, Jean Paléologue, le patriarche de Constantinople, Joseph, tels que Florence, lors du célèbre concile de 1439, les avait vus passer en procession solennelle, avec leurs costumes éclatants d'or et de pierreries, montés sur des chevaux richement harnachés et suivis d'une troupe somptueuse de serviteurs, de soldats et de clients. Plus réalistes encore sont, à quelques exceptions près, les sculpteurs florentins de la même époque, Verrocchio, Donatello, etc., qui avaient peuplé d'images l'intérieur ou les façades des églises et des palais. Beaucoup de monuments étaient debout dont Vitruve, le théoricien consultant de la Renaissance, avait ignoré la forme. Le Palazzo Vecchio, avec son beffroi à mâchicoulis d'où Alexandre venait de faire descendre la cloche qui sonnait les assemblées du peuple (12 octobre 1532), rappelait probablement de trop mauvais souvenirs à Catherine pour qu'elle fût sensible à sa grandeur sévère, mais l'avenir prouvera qu'elle a aimé, en la gaieté de leurs marbres polychromes, Santa Maria del Fiore, le Campanile et le Baptistère. Ce que Florence a de différent de Rome et de l'antiquité a laissé son empreinte dans l'imagination de la jeune fille.
....
Le soir, la Reine de France, avec toutes ses dames, accompagnèrent la Duchesse jusqu'à la chambre où les deux époux--deux enfants de quatorze ans--devaient cette nuit-là dormir ensemble. Le lendemain, de grand matin, le Pape, comme s'il n'eût été sûr de la validité du mariage qu'après sa consommation, alla surprendre les mariés au lit, et les ayant trouvés de joyeuse humeur, montra plus de contentement qu'on ne lui vit jamais.

...
Clément VII avait à Marseille promis au Roi «par instrument authentique» «trois perles d'inestimable valeur», Naples, Milan et Gênes70, mais il est certain qu'il n'a pris aucun engagement de ce genre. Il avait même peur qu'on l'en crût capable. Aussitôt après son retour à Rome, il s'empressa de confier à l'agent du duc de Milan qu'au grand mécontentement de François Ier, il avait repoussé l'idée d'une attaque contre le Milanais. Il fit même avertir l'Empereur que le Roi lui avait dit que, non seulement il n'empêcherait pas la venue du Turc, mais qu'il «la procurerait». Cependant François Ier, escomptant les belles paroles de Clément VII, fit au commencement de 1534 de grands préparatifs d'entrée en campagne. Il publia les droits de son fils sur le duché d'Urbin, poussa le landgrave de Hesse à reprendre les armes contre l'Empereur, et se concerta avec Khairedin Barberousse, qui venait de s'emparer de Tunis. Une mort prématurée, si fréquente chez les Médicis, dispensa le Pape de prendre parti (25 septembre 1534). Mais s'il eût vécu, il avait trop de raisons de manquer à sa parole; il savait ce que lui avait coûté en 1527 sa ligue italienne contre Charles-Quint. Il avait d'ailleurs avantage à tenir la balance égale entre les deux monarques rivaux et à leur vendre au plus haut prix ses promesses et ses signatures. En négociant des deux côtés, il avait fait de son neveu un duc héréditaire de Florence et le gendre


de l'Empereur, et de sa nièce la bru [princess]du Roi de France.

İşte Tema, İşte Kanatlar, Uçuyorum Ben Atlanta'ya...

Traces, Fragments, Remains / Traces, Fragments, Restes


20th and 21st Century French and Francophone Studies International Colloquium

The Georgian Terrace, Atlanta, GA

28-30 March, 2013

La question du fragment est par nature celle de l'énigme. Chez de nombreux écrivains contemporains, c’est le reste ou la trace qui oriente l’appréhension du monde, suscite l’écriture, et hante l’espace littéraire. Certes, le réel, discontinu et fragmenté, incite à une herméneutique. Mais tout récit n’est-il pas aussi, a priori, un montage de fragments dont l’écrivain a voulu interrompre l'interruption, effacer les limites ? L’écriture serait alors pensée de l’oubli, de l'interruption, de l’ordre brisé, de l’équivoque, du disloqué, du décousu, de ce dont l’écrivain garde la mémoire, ce rêve de la trace originelle, unique, qu’il tente de ressusciter au-delà de la résistance qu’elle lui oppose.


L’objet de ce colloque est donc de s’interroger sur la question de la trace, du fragment, du reste, et des rapports qu’ils entretiennent avec l’imaginaire. Il s’agit de réfléchir sur la trace originaire, unique et énigmatique, qui motive le geste d’écriture, et de voir alors ce qui s’ouvre dans cet intervalle de l’écriture où cette trace reste irréductible et innommable : Qu’est-ce qui pousse l’artiste à écrire, peindre, filmer, pourchasser l’invisible ? La littérature est-elle une traversée de restes ? En quoi le livre peut-il être conçu comme passage, trace ou dépôt de quelque chose qui s’est passé, qui est passé? Tout livre est-il nécessairement une promenade de spectres ? D’où écrit-on ? L’écriture du fragment est-elle une écriture du manque, de l’intangible ? Quelle est la valeur heuristique de la trace, du reste, du fragment et de l’inscription dans leur rapport avec la question de l’origine et de l’absence?
 
Plusieurs axes de recherche pourront être envisagés, parmi lesquels:
•Savoirs / Arts de faire •Systèmes, méthodes, procédés

•Papier, palimpseste •Impressions, inscriptions, enregistrements

•Photographie argentique, photographie numérique •Secret, énigme, décryptage

•Corps : matérialité/spectralité •Ecrans, traces numériques

•Témoignages  •Marques, empreintes, signe

•Style, stylet, stylo  •Mort, stèle, tombe

•Tirets/ parenthèses/ espaces blancs •Passé / Présent

•Réalité / virtualité •Unité / diversité

•Evénement, accident, crise •Nature / destin

•Continuité / discontinuité •Mémoire / oubli

•Transmission, passage, dépassement •Voix, sujet, présence

•Lieu d’un passage, lieu de passages  •Sillages et sillons

Les propositions dans les domaines suivants (et/ou dans une perspective interdisciplinaire) sont les bienvenues : littérature française, littératures francophones, littérature comparée, théorie littéraire, études culturelles, histoire, gender studies, linguistique, traduction, art, cinéma, photographie.
Prière d’envoyer vos propositions de communication ou de sessions en français ou en anglais à : traces@modlangs.gatech.edu, et de joindre : 1.) vos coordonnées (nom, affiliation universitaire, adresse électronique) ; 2.) un résumé de votre communication (200 à 250 mots) ou votre proposition de panel.
Date limite : le 31 août 2012.

De la Cène illustre -en passant par la Cène en céramique lustrée- à la scène de la vie quoditienne

voir d'abord le video: http://www.qantara-med.org/qantara4/public/show_document.php?do_id=789
pour méditer la téchnique de la Cène en céramique lustrée en Espagne (à la manière de banquet des seigneurs ou des "jouteux"; influence fatimide, abbaside, andouleuse, etc.)
et puis contempler la Scène-Cène ci-dessous de Louvre

et (me) voici:
"prenez mon corps et mon sang"
qui est vous
finalement uni
ein Geschlecht
de Trakl


" les Noces de Cana" (contenant ou interprétant la Cène) de Paul Véronès:
Louvre, Paris
photo. par M. Senftleben (avec la courtoisie de)  
Mais où est la véritable Scène?
Le corps du Roi et le corps du Peuple...
Incrustrée à l'image
dans les mystères de "manger" et de "boire"
d'Eulesis
mon coeur toujours battant

"la Voile de Sainte Anne"


"Deux pièces majeures de l'art textile, qui sont aussi deux 'monuments' de l'histoire mondiale de l'art, nous permettent enfin de bien appréhender la fascination que le génie des Fatimides a sans cesse exercée, du Moyen Âge jusqu'à nous. La première est le manteau du roi Roger II de Sicile, qui fut achevé dans les ateliers royaux de Palerme - où persista longtemps la tradition fatimide grâce aux artisans musulmans - en 1133/1134. L'exposition présente une copie de ce manteau (réalisée à Côme grâce à la Fondation Ratti) aujourd'hui conservé à la Weltliche Schatzkammer de Vienne. Pour comprendre le prix que revêt cet habit somptueux pour les Autrichiens, on rappellera qu'il fut le manteau de sacre des empereurs du Saint Empire Germanique. En forme de demi cercle, il est magnifiquement orné, sur un fond rouge, d'une scène brodée en soie et fils d'or représentant, de part et d'autre d'un "Arabe de vie", deux fauves symétriques attaquant un chameau. La bordure inférieure du manteau est brodée d'une inscription coufique en fil d'or, donnant les titres du roi et indiquant le lieu et la date du travail de broderie."



"Le deuxième chef d'oeuvre universel attestant de ce pouvoir de fascination intact  [de l'art fatimide] est le célèbre "voile de sainte Anne", conservé dans le trésor de la cathédrale d'Apt, et présenté ici pour la première fois au public. Sommet absolu de l'art textile, on le considère aujourd'hui comme l'une des plus belles pièces fatimides connues. Une inscription indique qu'il a été réalisé dans le tirâz de Damiette, pour le calife al-Musta'lî, donc vers 1100. Il s'agit en fait d'un manteau, d'une 'abâ' semblable à celle que portent encore aujourd'hui les Saoudiens. En lin d'une extrême finesse, il est brodé au devant de deux bandeaux de tapisserie, et au dos d'une large bande sur laquelle s'inscrivent trois médaillions. Les bandes sont brodées de soie et d'or, tout comme les médaillions portant des motifs figuratifs. Pour représenter avec autant de sûreté et de grâce des oiseaux affrontés et différents personnages, les tisserands ont fait preuve ici d'une technique exceptionnelle et d'un raffinement inégalé. Le manteau fut sans doute rapporté en Occident par un croisé, et peut-être enveloppait-il déjà quelques reliques. Devenu pour les chrétiens un voile porté par la mère de Marie, il fut longtemps placé, roulé en boule, dans un flacon de verre, et présenté chaque année le jour de la sainte Anne. Ce merveilleux chef d'oeuvre est sans conteste un témoin éclatant de l'enchantement fatimide."


Détail de l'Abâ au nom du calife al Musta'lî dit "Voile de Sainte-Anne" Égypte, Damiette, 1096-97
Lin, soie et or
Apt, Collection de l'ancienne cathédrale d'Apt
(par Alain Blottière)





La Battante



"La Battante. 
Quoi, la Battante ?
 Mais qui t’apprendra
ce qu’est la Battante ?"

..../...

"Par les Cavalcades haletantes,
 par les Étincelles éblouissantes,
par les Assaillants du matin,
 par leurs tourbillons de poussières,
groupés ensemble,
voici, l’humain est ingrat"

Qoran, sourates 101 et 100 (Al-Qâri'at /Al-Adiyât)

KİEMSA EMERASA... et encore!

(Qui aime ça aimera ça...) écho à Baudelaire...

(Et Encore!..)

"Les joutes vous divertissent si bien
que vous finissez dans des tombeaux !
 Ah ! Bientôt vous saurez !
 Et encore: Ah ! Bientôt vous saurez !
 Ah ! Si seulement vous saviez

 d’un savoir certain,

 vous verriez la Fournaise.

 Et encore vous la verriez d’un oeil certain.


 Et encore, ce Jour, vous seriez interrogés sur les ravissements..."

Qoran, sourate 102 (At-Takathur /Les Joutes)
(trad.André Chouraqui)

22.05.2012

KÖSONBONSEVERABOD...

Que sont bons ces vers à Baud(elaire)...


(les reconnaissez-vous?*)

"Le branle universel de la danse macabre


Vous entraîne en des terres qui ne sont pas connus!

Des quais froids de la Seine aux bords gluants du Bosphore,

Le troupeau mortel saute et se pâme, sans appercevoir

Dans un trou du plafond la trompette de l’Archange"
 
* mots échangés sont indiqués en colorés
 
et voici les trompettes du "Débarquement de Marie de Médici  au Port de Marseille" de Poussin 
vraiment dans "un trou du plafond" baroque:
 


Berry projectiIe -2 ("épaisse memoire des choses")

Vous savez p.ê., dans les Dico. on dit que "Agnès de France, c'est la fille de Louis VII, devenue la femme de Andronic I er Commène (Commegenos: grande famille royale byzantine), donc fût impératrice byzantine. Du reste le mot "commegenos" n'est jamais un mot neutre, seul le fait de l'entendre donne frisson sacré, ni l'autre d'ailleurs "Paléologos": ça glotte bien dans ces terres. Il faut y aller pour voir les hauts des montagnes de Nemroud pour s'affaiser devant l'affaire.

(Un autre Commegenos célèbre qui n'a pas pû regner, mais devenu -par le ressentiment- l'historien, c'est Alexis Commegenos dont je suis le lecteur admiratif)

On sait jamais à qui on a affaire en Berry... Il peut y avoir des impératrices déchues, des vieilles dames istamboulines vivant en cachette ou à deux faces... Je m'explique:

Inversement, de l'Orient à l'Occident: Le débarquement de Marie de Médici (au port de Marselle) fût également un événement solennel qui fût peignît admirablement par Rubins (toile commandée pour le Palais de Luxembourg -l'autre piste à suivre), quant à celui d'Agnès de Berry dans l'autre sens; elle va en faire sûrement un roman...

Il s'agit donc d'une toile à deux faces comme ça sied à des choses un peu baroques; l'une visible et solennel et l'autre aquatique et sous-terraine...

D'abord "un mariage par procuration" (disent les historiens érudits) fût non pas consommé, mais célébré à Florence (à chercher des pistes à Toscane vers Lombardie, et faire rêver à la fiançée la tombe ou la maison de Sainte Vierge de nouveau en Orient, à Bülbül Daği) entre Marie de Medici et le Duc d'Orléans.

Et puis la future reine fît son entrée dans les terres françaises par le port de Marseille en décevant les bourgeois toulonnais et ceux des autres côtes qui avaient pourtant fait des frais pour recevoir la future reine-mêre dont la famille du Duc en était/ avait déjà cadeau. Et c'est là s'enlacent deux fils dans un trou d'aiguille ou du plafond à deux trompettes à s'en jamais tromper...

Et un Délire sans Fin, commence dans cette histoire... Fin sans fin et très fine et même parfine fumé...


Qui va en être Hugeunot donc dans cette sombre nuit baroque de Saint-Bartélemy?

De Henri II, le Duc d'Orléans (et c'est là que notre histoire de Duc commence et prend la forme d'une "épaise mémoire des choses" et des visages-paysages) épousant sa propre nièce  nommé Catherine de Médici à notre Henri IV, attendant (un siècle après) sa future (toujours futurisée) épouse (par procuration, et c'est là aussi le substitut ou "le substitut du substitut") à Lyon (et pourquoi pas donc à Avignon papal? répliquerais-je aux historiens) épousant la terre toscane (donc ses terres en quelque sorte, maternisées par procuration), à savoir cette Marie-là (toujours vierge dans le port de Marseille dont la vue de peuplade lui donne le frison sacré dans le débarquement peigné admirablement par Rubins, cette belle mariée par procuration descendant les escaliers et toujours pas nue / vu son marie)... Il y a une longue piste très fine à tisser de fils à aiguille et c'est délicieux comme un "turkish delight"...

Oui. Qui
va en être conceiller Richelieu? (un petit ornyt peut-il être un bon-conceiller?)
 
restes à savoir:

*La Reine Catherine finissant après la catastrophe sa régence, exilée en Allemagne (et pourquoi pas à ses terres florentaines mais à Cologne alors?)

*Et pourquoi voit-on des chevaliers de Malte (ou de Rhodes) à présider au débarquement dans le navire royal de Marie de Medici?

 
*(La prochaine fois, ce sera l'histoire de l'impératrice Eugénie, l'épouse in-fidèle de Napoléon (encore en Corse) et de son voyage en Egypte, digne de Verdi, en passant par Istanbul pour voir Abdulaziz en régence)

20.05.2012

Mes Condoléances d'hiver

Mes Condoléances d'hiver


Un vrai père,

Une sorte de chêne ancéstral

Sous un manteau de neige

Etendu

De l'Occident vers L'Orient...



Ton ami

(le 2 Février 2012 pour le décès de Monsieur Lefebvre)

Une Histoire de Sainte Famille

L'histoire que je vais raconter en 36 images est deux, même trois fois vrais, en vrac et véridique: une permière fois, elle a eu lieu dans l'histoire, dans le passé présent, à en croire; et maintenant une deuxième fois elle est cousue, construite de par pièce en pièce, images par images par mes propres mains délibéremment, volontairement, donc sans concours de circonstances ni de hasard: donc ouverte -avant tout- à la communacabilité, prête à être publiée publiquement, exposée à toute intelligibilité, donc valable ou vaut universellement (eucuméniquement, par la maison, par l'oikos et par la famille, par la familiarité de la familiarisation, par la langue de la famille ou de la langue maternelle ou maternisée, appropriée) et -vaut encore) apostoliquement (c'est à dire, réitérée par l'intérmédiaires des prêtes, des prêtresses, par les apôtres du même nom, par la magie ou l'universalité réitérable du nom -pas seulement du nom d'ailleurs, des situations, des postures et des gestures, non pas des acteurs, des intervenants, des arrivants, des interlocuteurs capables de parler et de repondre par leur propre nom, ni par des présdigitateurs, des actants ou des actantes, des actrices, ni par des parties interréssées, qui restent entre esse et en ens,

(mais de par qui alors?)

 mais de par tous ces "qui" et des "quoi": cousue pièce en pièce, imagespar images, à la ressemblance de quoi je ne sais plus...
hantée, niée et puis appropriée trois fois...
par la trinité triple de la lumière et de la voix,
et ça que je vous montre en ostention
dans et sous la lumière abondissante
et indique de ma main
montrant et avalant
l'hostie descendue
à la maison
de cette famille
sainte
sans peur et crainte
sans regret ou
sans mauvaise foi
comme des fois on est ou on se sent prèt à mourrir


on s'apprête sans s'y apprêter
les mains cousues
rien à faire
que de soupirer
dans les plaines de Berry
(trois petites tombes,
me semble-t-il)

merci, thank, danke, gracia, şükran

et c'est ça?
une histoire se pleure?
mon père

et oui il nous manquait dans l'histoire
mot absolu
soit absout*
(*bénédiction et prières avec les encencements des cendres du cerceuil)


17.05.2012

Une Histoire de Sainte-Moustache...

Une autre histoire drolèsque de ma vie d’étudiant étranger à Paris s’intitule dans mes rêves “Sainte-Moustache”. Dans mes premières années de Paris, près des Halles, vers la Bourse, peu initié aux mystères parisiens, en me promenant au milieu de masse de touristes, des japonais me demandaient-ils comment s’appelait cette église-là (à savoir Eglise de Saint-Eustache, dont le martyre est sous Hadrien).


Etant sûr de moi-même comme Syphinx, repondais-je en rebaptisant le monument: “Sainte-Moustache”, et tout en y ajoutant ou postillant l’histoire trés venérée de ce Saint (sans me soucier trop si’il s'agissait d'un Saint ou d'une Sainte), pourvu qu’il y ait une histoire un peu barbouillée de “moustache” ô tres venérée (non pas pour l'embellir ou pour l'orner de frivolité, mais pour me rendre intelligible à l'oreille japonaise à la manière de Dali avec son Mona Lisa à Moustache à Dali); et pour cause, au Palais de Topkapi, on expose vénéreusement (encore) aujourd’hui quelques poiles en guise de réliquat venant de Terres Saintes, appartenant à Mohammed Moustapha, Notre prophet.

Les japonais ne comprenant pas trop à la pastishe ou au comic de la situation, semblaient convancus à la sacro-sainte pilosité de toute l’histoire de ce Moyen Orient qui leur (etant imberbe en general) paraissait à coup sûr d’ailleurs peu vraisemblable. A chaque fois que je racontais cette histoire de musulman s’adressant à un pagan (à la manière de Diderot dans ses Voyages à Bouganvilles) pour bien expliquer les mysteres christiques de l’histoire de la saintété, mes chers frères et soeurs catho. se pliaient en deux de rire de sacrilège. Comme ce matin moi-meme d’ailleurs, l'idée venue à la tête de turc allant à la selle…

16.05.2012

LA PASSİON SELON MOİ...



NOUVEAUX  SPHINXS,

LECTRİCES,
                   LECTEURS,

                     AUX  BONS  ATTENDEURS  SALUT!...                     

PATİENTEZ  NON  PAS  DANS LA PATİENCE, 

                                            MAİS  DANS  LA  PASSİON


mais où ai-je lu ça?
on m'avait conté qu'il y avait quatre livres-passion:
-passion du midi
-passion du nord
-passion d'orient
-et passion d'occitant
dans ce qudrificum de la croix biffée ou raturée
que j'ai réçu le souffle du soir
de ce pays du soir  (ou de cet Abendland)
que je suis enchaîssé
ad novum orientem

15.05.2012

Il faut avoir courage et dire l'étrange (sur les Foukharas de Medina)

"Ses yeux, deux lampes sépulcrales,
 ne paraissaient voir, sans s'arrêter à rien,
qu'une seule et même réalité,
celle de l'infini à travers les objets
ou peut-être un seul et même néant
dans l'écorce des choses."*

(comment interprétér ces vers, comme sortis de la bouche d'un Gérard Granel converti... en: et encore...)

"Regard droit, presque dur par son énigmatique immobilité et pourtant plein de bonté. Souvent, les longues fentes des yeux s'élargissent subitement comme par étonnement ou comme captées par un spectacle merveilleux."

(alors qu'il n'y a aucun spectacle prévu: tous se passent par une "perpétuation": "zikr", récollection intériorisante, Errinerung)

 "La cadence des chants, des danses,
des incantations rituelles semblait se perpétuer en lui,
par des vibrations sans fin.

"Sa tête se mouvait parfois dans un bercement mystique,
pendant que Son âme était plongée
dans les inépuisables mystères des noms divins,
cachés dans le dhikr (le souvenir)."

 "Une impression d'irréalité
se dégageait de sa personne,
tant Il était lointain, fermé, insaisissable
dans sa simplicité tout abstraite."

(était-il devenu une monade fermée sur elle-même?)

"J'ai toute de suite compris d’être en présence d’une personnalité sortant de l’ordinaire...".



"Sur ce matelas le dos appuyé contre des coussins,
le torse droit, les jambes repliés,
les mains posées sur les genoux, immobile,
en une attitude hiératique
mais que l’on sentait naturelle,
était assis le Cheikh."


"Ce qui me frappa de suite, fut sa ressemblance
avec le visage sous lequel on a coutume de représenter le Christ."

(je m'attendais ça: mais quelle belle expression vigilante: "sous lequel on a coutume de représenter". un beau progrès dans la théophanie... ces "coutumes" auront-elles affaire à des "récollections intériorisantes des souvenirs"? entre mi-chemin, on en suggérait les "schèmes": ni coutume, ni souvenir ni hiéro-graphie tout court)

(Revenons à la question de "vêtement", d'"ornement" après l'avoir décorché jusqu'à  néant de sa nudité: "dans sa simplicité toute abstraite"...)

"Ses vêtements, si voisins, sinon identiques,
de ceux que devait porter Jésus,
le voile de très fin tissu blanc
qui encadrait ses traits, son attitude
enfin tout concourait pour renforcer encore cette ressemblance."

(il s'agit justement d'"un concours de ressemblances": recours à l'identique si voisine!...)

"L’idée me vint à l’esprit que tel devrait être le Christ recevant ses disciples, lorsqu’il habitait chez Marthe et Marie..."
 (recours à l'hiératique à son comble: récéption de l'hostie vivante chez la matrice -oh deux fois- matérnelle: ou bien il faut s'arrêter là, ou bien il faut avoir courage et dire l'étrange)

"Je me demandais si je n’avais pas été quelque peu victime de mon imagination."

(de l'idée à l'imagination /ou/ de l'imagination à l'idée? Quadrificum (carréfours ou la Croix tout court) de la foi: il faut choisir "dans l'horizon de la nuit sans retour" -dönülmez akşamın ufku-)


De la victimisation suspecte à la "comfirmation par la suite":

"Cette figure du Christ, ce ton de voix paisible et doux, ces manières affables, pouvaient avoir exercer sur moi une influence favorable, propre à me laisser supposer une spiritualité qui n’existait peut-être pas. Son attitude pouvait n’être qu’une " pose " voulue et calculée, et sous cette apparence qui semblait recouvrir quelque chose, peut-être n’y avait-il rien. Cependant, il m’avait paru tellement simple et naturel que ma première impression persiste.
Elle devait se confirmer par la suite..."

De ces impressions ou de ces schèmes d'irréalité, déformantes et réformées, qui ne sont confirmées que par leurs propres confirmations ("imagination productive" ou sa "spontanéité" serait si voisine des idées), peut-on s'attendre une transformation qui serait de l'ordre d'incarnation: venue, visite ou "prendre corps" -enfin- de ce "néant des choses"?

Ignace de Loyola (cher à Roland Barthes**) en donnait par ordre, quatre en bon dialécticien:

I- Deformata Reformare
II- Reformata Conformare
III- Conformata Confirmare
et maintenant nous:
IV- Confirmata Transformare

Question à Badiou: où sont passés les branchements morts ou bouchés (par leurs propres branchements p.-ê.) de la dialéctique? Car il n'y en a pas une "suite" de ces choses: mais des apparitions soudaines, comme une "étoile filante", de la nouvelle cosmologie révolutionnaire...


* Portrait du Cheikh Ahmed Alawi (mort le 14 juillet 1934) par son médecin : (cf. http://islamtraditionnel.blogspot.com/2011_03_01_archive.html)
**  R.Barthes, Sade, Fourrier, Loyola, Seuil, 1971, p.55


14.05.2012

où ai-je lu ça?



"où ai-je lu que la foudre pilotait l'univers?
où ai-je lu qu'il existe deux sortes d'arbres,
l'hêtre et les non-hêtres..."

Il m'était impossible ne pas pleurer
quand j'ai lu récemment ces vers*
sur les façades de Paris-8 à Saint-Denis
où j'avais lu et n'ai pas retourné
dépuis dix-huit ans

d'avoir vu si bien concentré les pensées
de deux grands philosophes:
Heraclite et Parménide...
lequel choisir sans s'effondrer?

* appartenant apparemment à Pierre Sarlat

aphorismes & amour


-l'amour, c'est une façon de se faire croire
qu'on est digne d'être aimé(e)...

-Chaque nouveau amour subsume le pénultième,
 et en est le décalque exacte,
 à condition que le tout dernier
 en est l'achèvement virtuel en horizon...
(le 31 august 2016)




This love appears like

low rank epiphenomena

indeed

a hapax legomena /


un amour grammatique,

plus que parfait

et même

improbable,

aura été...


minute d'après je languis...


j'expose et j'exibe par une sorte de voyeurisme ou d'exibitionisme
mon amour par ailleurs reste inappropiable

dans mes appartements les plus intimes

jusqu'à ses détails les plus infîmes...


alors que j'ai une memoire épaise des choses

je n'arrive pas à photo-graphier son visage

et reste inappropiable sous mes mains de grappe


si je m'écris un visage et un paysage
la minute d'après j'oublie et je languis

mais où ai-je lu ça?

c'est de la langue à Languedoc?

Berryproject



Berryproject: la photo d'objet-serpent sera le point de départ ma chère idée "Dieu guerrois" ("He war" joycien que tu as violemment résisté): il s'agira d'un roman-poème où Duc de Berry, Jacques le Coeur rentre d'Orient avec une épaise mémoire des choses, d'objets, des espèces-specimens à l'instars de Noé (ta grange à Ali Baba et la cabanne à lui (Marc Omar) fourniront p.ê. des idées): c'est que je collectionne les beaux mots rares: je dois développer mon vocabulaire: même si j'aurais dû rester "le dernier français" (pardon turc) à le faire...

amour viole: ce que aucun Jésus n'a pu résoudre...

12.05.2012

qu'est-il arrivé à Professeur Heidegger le 9 mai 2012?

jew neu sais pas si M.Heidegger a wisité la terre berrichonne (nicht erkennt)
ni jamais sorti de sa cabanne de Forest-Noir?
mais s'il l'aurait  faîste (non en bon fasciste)
mais en bon gaillard
son Dasein aurait été plus doux

et ces millier de jews auraient été sauvés
de bonne heure/ Jacques le coeur
rêvais-je en chapeau de paille
l'autre jour ensoleillé du 14 juillet
si j'aurais pû retenir mes larmes...

non de crocodyle mais
en bonne Gertrude Stein,
lectrice en géographie
(senti)mentale...

argenter ses beaux cheveux de Cracovie
impérceptiblement en terre berrichonne
se ballader et se mourrir
ce sont des actes intentionelles sérieuses...

à bons entendeurs
et à bonnes entendrices...

moyenagesques...


si j'écris, (un dernier quatrin)
vous seriez les premièrs à en savoir plus
sinon je me tairerai en français
je l'ensevelirais en/coeur
terre berrichonne...




ce que j'aime en toi
c'est l'essence de tout ce que je t'ai dit
ma tête, c'est un amour confus
comme dans un hôtel de passe

si je clarifie mon amour
ce ne serait plus amour
c'est que mon amour
un peu moyenagesque...

send me again Sam.../ envois en l'air-postal

salut(ude)....




je consulte le site de ton frère (kardeş) et je tombe sur une série de photos prise à Istambul en 2010... c'était émouvant... la quasi totalité des photos montre les intérieurs profonds (bas-fonds) de Sainte-Sophie (Aya Sofya). et il paraît que vous êtes allés à l'extrême limite du Bosphore (Boğazici), là où il n'y a qu'une gorge profonde avant de se dissiper dans les nués de Mer Noir (Mare Nostra/ Karadeniz). et quant à quinte: (notre histoire commence là où celle des autres finisent) il était une fois dans les temps apocalyptiques... on contait et se racontait: le voici

tout rempli encore des plaines de Berry


sur son dos le temps de moisson


entendait tout léger vent du Nord


là où il n'y a que le temps de désoeuvrement


chantait en secret Ave Maria


venant à soi du soi sur son sol de soie


un autre chant paisible du Duc de Berry


s'illustrait sur ses quatre saisons


oh me disent-ils: 'c'est encore les riches heures du Duc'


'que le Dieu lui remplisse de joie et ses plaines de frugalité'


lui et ses quatre cheveaux, ses vaux et ses moutons se moutonnaient en l'air et en mer


lui rentrant de ses pélérinages, ses panniers remplis de joie des pays


venant d'Orient, connaissant lire ces sigles et ces stigmatas


coeur suintait du sang noble


ses mains melangés se trempaient de suint


oh quelle heure est-il me demandait


'ce sont les riches heures encore du Duc' me repondaient ses anges


encore à voix base des petits matins


pourquoi et pour qui craignais-je?


sois mon héros de demande


quémanderais-je?


oh non dit-il c'est pour ce soir, où il n'y a plus de lune


attends que les chevaux passent


c'est que mon temps est précieux mon Prince, héritier des vents


c'est du vent soufflé au coeur que suis-je né


personne ne connaît-il Persan dans ce pays de Jacques?


ces pélérains embarqués de raisins de joie et de chaigrin


ne racontent-ils pas au Prince ce que ces orientaux deshérités savent faire


de leurs quatre langues


c'est écrit, dit-il


mais il n'y a personne d'ici qu'il comprend veux-dire


dans l'auberge d'Issy et de Là


trouverait-il le vin chaud du parler?


soit-il du Patoua...


oui Seigneur dans vos cavernes et dans nos citernes


il y a des langues encore à parler


soit d'Assomption soit d'Assension


soit du naval soit d'aval


c'est que la foi a du mal au gras ingrat


vas-t-en me retrouver ce chat de grenier!...


he là s.

qu'il n'est pas là...


(P.S. salut même à Cocot de crocodyle pour ses poèmes)

11.05.2012

pensés et thanks...

Merci pour les moments intenses de l'amitié... Je me suis baigné des images inoubliables de paysages champêtres et des visages exceptionelles que j'ai apportés auprès de moi. Desormais ils vont m'accompagner dans mon intimité...
La rentrée fut difficile: j'ai attrappé l'avion au juste (mais pourtant il me fait atendu une bonne demie heure à cause du retard). A Orleans aussi le train a fait un retard qui me désesperait: la batterie de mon portable est épuisée: tout était éteint sauf cet espoir et ce sentiment de légèrté dans le coeur dûs à des moments agréables d'étreinte...
 
J'ai essaiyé de dormir dès que je pouvais... Le ou les désagréables ne m'empêchent pas de dormir sur la route. La gentillesse soudaine retrouvée dans les échanges sans façon avec les français de route se trasmettait à eux/elles aussi, en prouvant presque l'humanité n'est pas encore éteinte malgrès la peur et le terreur: j'ai confié mes valises à des gens pour aller quand même au toilettes, etc. ( Je les ai examinés en les essayant: même à Orléans (mieux pourtant que Paris) il y a ce sentiment d'insécurité faussement pompé par les annonces insistantes à la gare (: "toute objet trouvé va être détruit, etc."... Pourqoi pas faire de ready-made alors!....)

Je vous embrase affectuesement mes ami(e)s de St.Gilles et de La Boissière...

Tu transmis mes sentiments les plus intimes à tous: à Patrick, à Marc Omar, à Isodora; à Aurora, à Elodie, à Wilson, à Mathieu et même à Martine (et même à ceux que je n'ai pas connus: Jean-Luc, Alexandre, Mirelle, le maîre d'Argenton -qui serai un ami de Holland, les vacanciers de Etats-Unis qui m'ont pris à leur voiture, ce mec à la gare de Chateauroux qui m'a dessiner un nouveau trajet pour attrapper l'avion, le bar-tabac du coin, Roger, l'électricien, les jolies cassières de hiper-market, sans oublier les petits et les petites: Alaya, Celestin, même cette chate sauvage qui va bientôt accoucher... Mais quelle vie!...
 
Votre Ami de champs de gênets et des coquelicots...
bisoux

2.05.2012

encik

sağol mektup arkadaşım... dünkü yoğun sabahın köründen sonra öğlen toparlanıp yorgos'a değil ama son anda heybeli'de inerek aşıklar tepesine uzandım ve cesaretle eski bit pazarı arkadaşlarımı arayıp onların da tesadüfen piknik yolu üzerinde olduğunu öğrendim. sabah sabah bizi meşki altına alan ürgüp şarabını akşam akşam günbatımında gürültülü bir kalabalık şeklinde tepeden inerken içimizde bin bir fesat, korku ve komplo şakaya ve bin bir senaryoya dönüşerek uçup gitti. arınmış bir şekilde bindiğimiz vapur bizi yorgun aşık misali evlerimize bıraktı. bu çeşm-i hayattan bir şeyler anlar gibi olduğumuz her defasında olduğu gibi hayatın arabı olduk. şimdi perşembeye çok var gidip kuledibi'ne içmek var deyip teklifini peşinen kabul ettiğimi beyan ederim kardeşim. gözlerinden öperim. dönünce manisa salihli kula söke yollarında âmâ bir dilenciye sadaka bir kaç damla göz yaşı borcum var, cemaate rücu edince biline... vardır elbet  herkesin açamadığı ve sırtında taşıdığı, kendi kuyruğunu yakalamaya çalışan encik gibi etrafında döndüğü bir gizi.

1.05.2012

Ayaklı İran Kütüphanesi

keşke artılarımı geliştirebilsem ve ayaklı İran kütüphanesi olsabilsem,


sana Murtezile'den Sühreverdi'den Lahor'dan Nişapuri'den selamlar getirebilsem

(bu kış karlar altında Antalya'ya gittim

'gizil gelenek' ve şem'lerden söz etmeye

kimse anlamadı haftaya yine gelirim: dedim)



ben altı mayıs'ta Paris'e uçuyorum bir haftalığına

oradan Chateauroux Argenton-sur-Creuse'e eski dostları görmeye

nedense bir şeyler olacakmış da olamıyor gibi bir his var içimde...

bir gün ne yazsam şiir olsun isterdim

bugün resmi bayram tatil olsun isterdim

o zaman yaşasın 1 Mayıs derdim



adaya mı gitsek ne

Aziz Yorgos'u görmeye

dün Moda'da sokakta bir kıza rastladım

dilberi sen sandım ama o sarışındı

hadi şimdi sana öpücükler...



hakikatin emrindeki kulunuz:



P.S.: detaylarla oyna çok eğlenceli oluyor: http://www.akdn.org/museum/detail.asp?artifactid=1640

Argenton-sur-Creuze (souvenirs argentés)


il vaut mieux donc que je prends le train qui s'arrete à Argenton-sur-Creuse (le 7 mai, après midi 18 p.-ê.) -si je comprends bien-


j'ai été déjà à Chateauroux: j'avais participé à un festival de film court-metrage en cette bonne année de 1993 ou 1994, j'étais resté dans un hôtel modest où j'écrivais sans arrêt des lettres (ou plutôt un journal) à qqn que j''étais tombé amoureux l'été d'avant à Antalya (ce fût plus tard un roman). D'où j'étais rentré à Paris avec un certain cinéast autrichien nommé Hannes Friedrich Gellner, etc. C'était la jeunesse...Il y a juste 20ans...



Et si je creuse encore la Creuze,


Je vais sûrement trouver d'autres dégats et débris de ma vie...


Et sans beaucoup de dégat, on est arrivé à se retrouver...


Et ça coule encore comme la Creuze en argentant ses fleures éclairées


Par les souvenirs de ces beaux jours,


Comme celles de mes cheveux maintenant...



Affectuesement...