12.05.2012

send me again Sam.../ envois en l'air-postal

salut(ude)....




je consulte le site de ton frère (kardeş) et je tombe sur une série de photos prise à Istambul en 2010... c'était émouvant... la quasi totalité des photos montre les intérieurs profonds (bas-fonds) de Sainte-Sophie (Aya Sofya). et il paraît que vous êtes allés à l'extrême limite du Bosphore (Boğazici), là où il n'y a qu'une gorge profonde avant de se dissiper dans les nués de Mer Noir (Mare Nostra/ Karadeniz). et quant à quinte: (notre histoire commence là où celle des autres finisent) il était une fois dans les temps apocalyptiques... on contait et se racontait: le voici

tout rempli encore des plaines de Berry


sur son dos le temps de moisson


entendait tout léger vent du Nord


là où il n'y a que le temps de désoeuvrement


chantait en secret Ave Maria


venant à soi du soi sur son sol de soie


un autre chant paisible du Duc de Berry


s'illustrait sur ses quatre saisons


oh me disent-ils: 'c'est encore les riches heures du Duc'


'que le Dieu lui remplisse de joie et ses plaines de frugalité'


lui et ses quatre cheveaux, ses vaux et ses moutons se moutonnaient en l'air et en mer


lui rentrant de ses pélérinages, ses panniers remplis de joie des pays


venant d'Orient, connaissant lire ces sigles et ces stigmatas


coeur suintait du sang noble


ses mains melangés se trempaient de suint


oh quelle heure est-il me demandait


'ce sont les riches heures encore du Duc' me repondaient ses anges


encore à voix base des petits matins


pourquoi et pour qui craignais-je?


sois mon héros de demande


quémanderais-je?


oh non dit-il c'est pour ce soir, où il n'y a plus de lune


attends que les chevaux passent


c'est que mon temps est précieux mon Prince, héritier des vents


c'est du vent soufflé au coeur que suis-je né


personne ne connaît-il Persan dans ce pays de Jacques?


ces pélérains embarqués de raisins de joie et de chaigrin


ne racontent-ils pas au Prince ce que ces orientaux deshérités savent faire


de leurs quatre langues


c'est écrit, dit-il


mais il n'y a personne d'ici qu'il comprend veux-dire


dans l'auberge d'Issy et de Là


trouverait-il le vin chaud du parler?


soit-il du Patoua...


oui Seigneur dans vos cavernes et dans nos citernes


il y a des langues encore à parler


soit d'Assomption soit d'Assension


soit du naval soit d'aval


c'est que la foi a du mal au gras ingrat


vas-t-en me retrouver ce chat de grenier!...


he là s.

qu'il n'est pas là...


(P.S. salut même à Cocot de crocodyle pour ses poèmes)

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