le 3
avril 2021
Traité sur
Mimesis
(L'avenir triste d'une illusion qui aura trop duré).
Je
suis une machine à écrire tremblante, parce que j'ai des nerfs...
"Les
matins, je suis un sage profonde; au midi, je suis ouvert, sociable et
serviable; le soir, je suis triste; pendant la nuit, je suis juste un scélérat
non-converti; au petit matin, j'ai des corvées, et ainsi de suite..."
[Cercles: Les Confessions d'un Külhân
Beyi]
Mimesis
originaire dans sa supplémentarité est un jeu de miroir, par essence, intersubjectif,
même quand l'entité-sujet divisible tout de seul, s'expérimente en et dans autrui, ses limites, soit schème
soit plastique et évoluable, se tend à se dissoudre dans ses ab-négations
constitutives.
Dissolution du
moi semble un effet secondaire qui tombe là-dessus, et semble se contredire
avec la finalité apparente du mimesis qui serait la persévérance dans son être,
alors que cet être en imitant dans ses algorithmes autrui, lui vole en éclat les
principes, ce pourquoi le mimesis fut.
Ce qui se gagne
dans ce jeu de perdant-perdant, c'est ce gaine supplémentaire qui est dans l'impuissance
de se savoir, comme un éclat grandiose qui s'ex-pose dans son ex-plosion, qui
en diminuant dans leurs êtres, dissipe les deux côtés de la même chose, une
ab-négation qui les préserve.
Une
extraordinaire bévue en fait qui s'appellerait "amour" en langue
humaine, s'avère être autre chose en langue divine ou en celle de nature: Une
mésentente, une mésinterprétation, un mal-vu, mal-entendu, une illusion est
dans l'origine constitutive du mimesis, qu'on peut dire "Idée".
Et dans langue
emblématique, c'est la mort du Narcisse "en nous"; ce qui provoque et
subit cette extraordinaire ex-position du Soi en/comme ou par Autrui qui tombe
là-dessus, alors qu'il n'est seulement qu'un reflet, tristesse, deuil et
ex-plosion du soi en éclat, dans l'apparaître.
La sœur de
Narcisse, Alethéia, la Vérité, celle
voilée ne se dévoile jamais d'un seul coup, elle se voile encore, dans ses éclats,
soutenant ce fameux jeu, son terrain fertile, privilégiée, préférée. Elle est
évoquante et provocante une série de Vieder-Holungen,
à couper le souffle.
Hélas d'hier et
Heureux d'aujourd'hui, ces deux "h", sont interchangeables dans leur Viederholungen successive; un certain
"hold-up" les préside et guide
en secret, dans leurs joies et tristesses. Car le champs de bataille, peuplé
des minuscules parasitaires qui fournissent des bémols.
Dans ce jeu
appelé Flamenco, si quelqu’un en langue divine ose à dé-schématiser la scène
dans ses minuscules détails et en impartialité du Tiers, c'est faisable, je le
fais; mais il est strictement interdit de se mêler aux affaires humaines, d'un
divin, et de s'y participer au jeu de reflets.
Mais il est
également strictement interdit à l'homme de rester seulement l'homme. Il est une
catégorie intermédiaire et passager entre le Mimesis animal et Mimesis divin,
en son éclat éphémère; il lui est donné d'être à la fois l'homme et imiter le
divin; et c'est la suspension, Syncope de 2 H.
Et c'est
pourquoi, en langage cabalistique, il faut dire:
"Hélas, je
suis heureux aujourd'hui, demain j'aurais surement un malheur; mon heure est
mon malheur, ôtez-moi ce surplus d'heure qui me reste, pour me préserver mieux
ma vie en malheur et en joie, Amen." [Rabbi Schabbathi]
Fin de "Traité
sur Mimesis", intitulé "Je suis amoureux de toi, et je ne
t'aime plus" en Flamenco et selon Cabala... (L'avenir triste d'une illusion qui aura trop duré). Par
Database/Ran.