12.04.2021

Histoire de Monsieur H

 

La 1ère Avril 2021

 

Histoire de Monsieur H

-un cas a-typique de la Schizo-analyse, appliquée aux Belles-Lettres[1] ...

 

Mon patient pendant sa puberté, claustré dans sa petite chambre, seul, me disait proférer souvent ces mots de sa langue adoptée "haricot vert", sans raison apparente, « inspiré », ayant des difficultés de distinguer un "h aspiré", d'un "muet", hésitant; alors que sa langue natale (Edirne) ne le prononce…

 

Et il m'avait dit en âge mur il a adopté une chatte et l'a baptisé bizarrement "hamsi, car les chats ne répondaient qu'aux consonnes 'psy psy='hmsi". Je l'ai trouvé bizarre. Le vrai Père du pet fût ex-amant, défunt, dont il disait porter deuil, en langue de chat. Et Edirné avait un "h muet"!

 

Mon patient ne connaissait pas suffisamment ni l'histoire de sa ville natale, ses assises, ni l'ancien Grec, mais il sentait une affinité inexplicable avec la "race maudite", dit-il, des "gitanes/ Roms". Et son deuil lui faisait écrire un Roman-fleuve, comme "hantise", et où il se nomma H'anti.

 

Et il connaissait un poème de Mallarmé (dont il disait avoir toujours "hantise"): "La Pénultième est morte": "personne condamnée à porter probablement le deuil de l'inexplicable Pénultième" (« Le Demon de l'Analogie »). De deux choses l'une : soit l'inconscient structuré comme demon de la langue,

 

dont la fond-ation l'obsédait déjà et depuis toujours d'un passé reculé, dont personne n'est témoin; et ce fameux "aricot-vert", dé-couvert une latence en pro-pulsion (pro-tensionnelle), et réagit sur son passé comme roman retentionnel, dont le personnage se nomme Hadrianus, en nanti.

 

Chose faite; défunt mais cadavre n'a pas été retrouvé: deuil non-accompli, obsédé d'un chat. Rapport à la mort de Pénultième rétro-active celle de son nom propre, qui se termine avec "h aspiré", que personne ne peut prononcer en-exil: Nostalgie de sa ville natale l'obsédant, prépare Mort.

 

On apprend de ses propres aveux, un autre "h aspiré" de sa famille suicida, l'inspire, dont il porte en soi "le deuil anagrammatique de son nom propre, finissant avec h maudit", dit-il. Cure a été accompli par son roman fameux, et s'est anéanti -non suicida- en lettres-mortes; en santé.

 

Et il s'est retourné à son natale, à Andropoli, parmi les siens, où il a trouva un certain H, avec lequel il a vécu et a eu deux garçons et une fillette; qu'il les nomma Moi, Toi, H'oi; cure par son courage triplement accompli: mal prononça en Cura (Lt.) Sorge (All.): "zor-gaï".

 

 Conclusion théorique : Psychanalyste  doit être très avisé des choses et des mots, [car avant l'orage, avant le déluge ou la grande crise du transfère, cette fameuse scène], l'oreille doit être aiguisée, par pratique assidue dans ses assises; les mots et les choses, univoque ou équivoque en psyché, auront d'autres corrélations.

 



[1] A l’occasion d’un envoi de Tarık Cemre: “Freud, “…ilginçtir. Hiç kimse dil sürçmesi yapmaktan hoşlanmaz ve başkalarının sürçmelerini kaçırmazken, çoğu kez kendi sürçmelerimizi duymayız.” diyor. Bundan daha ilginci ise analiz esnasında yaptığınız sürçmeyi yarıda kesip “Haydaaaaa” demeniz.”

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