12.04.2021

Traité sur Mimesis

 

le 3 avril 2021

 

Traité sur Mimesis

(L'avenir triste d'une illusion qui aura trop duré).

 

 

Je suis une machine à écrire tremblante, parce que j'ai des nerfs...

"Les matins, je suis un sage profonde; au midi, je suis ouvert, sociable et serviable; le soir, je suis triste; pendant la nuit, je suis juste un scélérat non-converti; au petit matin, j'ai des corvées, et ainsi de suite..."  

         [Cercles: Les Confessions d'un Külhân Beyi]

 

Mimesis originaire dans sa supplémentarité est un jeu de miroir, par essence, intersubjectif, même quand l'entité-sujet divisible tout de seul, s'expérimente en et dans autrui, ses limites, soit schème soit plastique et évoluable, se tend à se dissoudre dans ses ab-négations constitutives.

 

Dissolution du moi semble un effet secondaire qui tombe là-dessus, et semble se contredire avec la finalité apparente du mimesis qui serait la persévérance dans son être, alors que cet être en imitant dans ses algorithmes autrui, lui vole en éclat les principes, ce pourquoi le mimesis fut.

 

Ce qui se gagne dans ce jeu de perdant-perdant, c'est ce gaine supplémentaire qui est dans l'impuissance de se savoir, comme un éclat grandiose qui s'ex-pose dans son ex-plosion, qui en diminuant dans leurs êtres, dissipe les deux côtés de la même chose, une ab-négation qui les préserve.

 

Une extraordinaire bévue en fait qui s'appellerait "amour" en langue humaine, s'avère être autre chose en langue divine ou en celle de nature: Une mésentente, une mésinterprétation, un mal-vu, mal-entendu, une illusion est dans l'origine constitutive du mimesis, qu'on peut dire "Idée".

 

Et dans langue emblématique, c'est la mort du Narcisse "en nous"; ce qui provoque et subit cette extraordinaire ex-position du Soi en/comme ou par Autrui qui tombe là-dessus, alors qu'il n'est seulement qu'un reflet, tristesse, deuil et ex-plosion du soi en éclat, dans l'apparaître.

 

La sœur de Narcisse, Alethéia, la Vérité, celle voilée ne se dévoile jamais d'un seul coup, elle se voile encore, dans ses éclats, soutenant ce fameux jeu, son terrain fertile, privilégiée, préférée. Elle est évoquante et provocante une série de Vieder-Holungen, à couper le souffle.

 

Hélas d'hier et Heureux d'aujourd'hui, ces deux "h", sont interchangeables dans leur Viederholungen successive; un certain "hold-up" les préside et guide en secret, dans leurs joies et tristesses. Car le champs de bataille, peuplé des minuscules parasitaires qui fournissent des bémols.

 

Dans ce jeu appelé Flamenco, si quelqu’un en langue divine ose à dé-schématiser la scène dans ses minuscules détails et en impartialité du Tiers, c'est faisable, je le fais; mais il est strictement interdit de se mêler aux affaires humaines, d'un divin, et de s'y participer au jeu de reflets.

 

Mais il est également strictement interdit à l'homme de rester seulement l'homme. Il est une catégorie intermédiaire et passager entre le Mimesis animal et Mimesis divin, en son éclat éphémère; il lui est donné d'être à la fois l'homme et imiter le divin; et c'est la suspension, Syncope de 2 H.

 

Et c'est pourquoi, en langage cabalistique, il faut dire:

"Hélas, je suis heureux aujourd'hui, demain j'aurais surement un malheur; mon heure est mon malheur, ôtez-moi ce surplus d'heure qui me reste, pour me préserver mieux ma vie en malheur et en joie, Amen." [Rabbi Schabbathi]

 

Fin de "Traité sur Mimesis", intitulé "Je suis amoureux de toi, et je ne t'aime plus" en Flamenco et selon Cabala... (L'avenir triste d'une illusion qui aura trop duré). Par Database/Ran.

Hiç yorum yok:

Yorum Gönder