8.06.2024

Straub&Huillet, Marguerite Duras et moi...

 Dans ce que je comprends du cinéma, toujours en 'potentia', j'ai retenu trois choses (plus un) principielles; ces trois "effets parergonaux" (effet de cadrage, si vous voulez), mystère du Hors-cadre:

1: regard à nulle part; l'invisibilité du regardé (qui ou quoi);

2: Impossible synchronie de l'image et de la voix / ou du son -leurs disjonctions affligeantes, assumées par "India Song et par "Hiroshima mon Amour" (une sorte de la temporalité de la Future Antérieure dans la littérature, et même dans la philosophie de Derrida, selon l'interprétation de Henri Michaux, dans son "oraison funebre" ); 

3: Dans "Othon" de S.H., cette disjonction ou cet anachronisme du lieu et du temps (Rome), dont le signe incongrue n'est rien d'autre cette togue romaine

[vêtements; mais il faut dire les "montres"--'monstres, "mostralik", Zeiche de Hölderlin-- contemporaines dans nos filmes de Yeşilcam aussi -Cüneyt Arkın]

portée dans un lieu historique de notre monde actuel -une sorte de l'histoire du présent (à la Michelet et à Foucault)...

Et j'ajouterai pour "ma part" (étant quelqu'un qui parle, et parfois ecrit, dans mes filmes), l'accent (entre autres procédés) dans la prononciation, ou le choix des mots qui -tout simplement- révèlent... "Graine de la voix", disait R. Barthes, comme on disait "graine de la pellicule" (in "Bruissement du langage")...

Il faut aussi noter les noms d'Alain Renais et de Chris Maker (ce film sur le colonialisme des Britanniques en Afrique, et les scènes du sacrifices) aussi...

Le spectre de B. Brecht est partout.

J.-L. Godard avec B. Bardot et A. Delon (heureuses rencontres)... "Le Chien Andolou" de Luis Bunuel; "La Bain de Diane" (admirable adaptation de Klossovski, "Histoire (ou chronique) d'un Tableau volé" par ce brésilien, Jean Rauch); Peter Greenaway, "Drawing by numbers"; la musique de Nymann sur le film culte de Dziga Vertof, "l'Homme au Caméra", etc.

Et l'entière équipe de "Cahiers du Cinéma" doit être remerciée (la Revue). Merci.

P.S. Mais je ne connais pas le film de Dreyer dont Duras parlait. Est-ce sur notre chère Gertrude Stein que j'adore?

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Sommaire :
Dans ce que je comprends du cinéma, tjrs en 'potentia', j'ai retenu 3choses principielles; 3 effets parergonaux, mystère du Hors-cadre (1: regard à nulle part; l'invisibilité du regardé; 2: Impossible synchronie de l'image&de la voix -disjonction affligeante, assumée par "India Song:,&"Hiroshima mon Amour" (une sorte de temporalité de la Future Antérieure); 3: Dans "Othon" de S.H., cette disjonction ou cet anachronisme du lieu&du temps, dont le signe incongrue n'est rien d'autre cette togue romaine portée dans un lieu historique de notre monde actuel -l'histoire du présent...
Et j'ajouterai pour ma part, l'accent dans la prononciation, ou le choix des mots qui révèlent...

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