4.07.2024

Chiffra-t-Il encore? Empiétement des Peuplades qui ne sont pas encore


Une lecture du pseudo-roman de Ph. Sollers, "Nombres", où il y a une spéculation labyrinthique sur l'essence et la signification des chiffres "trois" et "quatre" (la fin de la dialectique hégélienne, et l'annonce du "carré structuraliste"), avec une comparaison avec la théorie des incorporels" telle qu'elle est interprétée par Sohraverdi, pour décrire la spatio-temporalité du monde de Barzakh (Purgatoire).

 Là où Sohraverdi croit pouvoir décrire l'au-delà, Sollers, avec l'aide de pictogrammes chinoises (dans un moment de révolution, ou les belligérants ne comptent plus aux "habitants blancs de notre monde, qui ne croient que -comme Sohraverdi- à l'autre monde", voit une pensée du Temps qui reste encore "inexplorée", et que nous rapprochons à celle de Levinas et de Benjamin:

 Une dimension du temps qui est pré-éternel, an-historique, qui chiffre ou crypte toute l'histoire (y compris celle de Dieu et des dieux), vue du point de vue du Salut, ou du Messianique, qui est en retrait (çekinik), et qu'il nous faut parcourir. 

Merveilleux anti-roman qui, en s'interdisant tout récit et l’image, trouve des moyens de se nouer avec les plus anciennes traditions, tout en déclarant le commencement d'une nouvelle ère, dans une dialogue entre Orient et Occident. 

Philosophie à l'école buissonnière
Database/Ran le 3 juillet 2024

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