5.12.2020

Notre non-réponse à l’incommensurable –II « Sans et Sauf »

 

Notre non-réponse à l’incommensurable –II

« Sans et Sauf »

 

"Zaman dama taşı süren bir çocuktur" (Herakleitos)

Buna küsebilir misiniz? Ya da Heraklit'in bundan haberi olur mu? Çocuğa küsemezsiniz... Her şey zamanla "ikonludur"... (eikôn : image)

 

« Le temps est l’image de l’éternité » (disait-il, Platon) :

Ce que tout ce qu’ils puissent comprendre et saisir du temps, n’est qu’une image (eikôn) captée –plus ou moins fidèle- par (ou tombée sous) leurs sensibilités, fort diverses et limitées, de ce qui est de toujours (aiôn), c’est-à-dire de l’éternité.

 

« Le temps est le nombre du mouvement » (disait-il, Aristote) :

Ce que tout ce qu’ils puissent percevoir du temps et le saisir tel qu’il leur est imparti, c’est de suivre quelque chose qui bouge, en kinésis dont l’a-rythmie de ses itérations et de ses allers-retours leur donne une sensation du temps.

*

 

S'il y a du temps qui empêche de rabattre les choses, les unes sur les autres et de les écraser au lieu de laisser apparaître l'apparaître des choses, c'est qu'elles s'espacent partes extra partes vers un point de fuite à l'horizon où l'espoir et l'attente les constituent comme convergentes.

 

Si d'un écho stellaire, qui reste encore à expliquer, à l'autre bout de faisceaux de convergences, dans les plissements espacés, striés d'un espacement, se font des nœuds de divergences, les singularités errantes ou cumulées en agglomérats momentanés et mortels, comme récepteurs aveuglés,

 

c'est qu'elles obéissent d'abord aux mêmes lois s'espaçantes, dans leurs disparités qui constituent et assurent à même leurs droits à vie, dans les nids et abris en creux d'une main dont la donation se fait attendre par la partialité des réceptions conditionnées à l'apparaître en retrait.

 

Alors que tout s'espace dans une distance relative et respectueuse, qui les empêche de s'écraser, les choses et les singularités se glissent vers un abysse où rien ne les empêche, malgré toute résistance de la matière brûte, et du vouloir dans son entêtement, où le désire s'abîme dans le creux.

 

D'où le tâtonnement et le cri de la matière dans l'arythmie colossale dont le véritable site est comme manque par anticipation prévoyante et l'excès de laves en baves où ruine et se déchire toute articulation de la voix comme tombeau et résidu endetté sous l'ouverture du ciel à quatre vents.

 

Si l’un jour sous le ciel, encore en vie terrestre, l'humanité comme témoin et l'objet de cette énorme convoitise qu'est la vie se décide d'une Entschlossenheit décisive, comme l'issue d'un suprême appel de la conscience morale attisée d'un commun vœu, se mettrait nue et s'agenouiller devant le « sans et sauf »…

 

 

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