Et Autres Tombes
“Ce que j’ai en tête
Et ce qu’elle en a dans la tête à elle
Diffèrent évidemment”
Mots vulgaires du nouveau vulgate se substitue insinueusement
A l’esprit vous mes ami(e)s…
Comme aux armes!
Aux encres!
J’ai bien reçu sa lettre en vrac
Et bien rangée
Datant de ce 1ère juin longue qui dure encore
j’ai reconnu son graphe, ses gryphes
Ses sigles et ses croûtes
Datant d’écolier bien rangé
Mais un peu en hâte avec le temps passé
N’ayant pas su trop dire quoi en vérité
Non pas de sa vérité à elle mais
De la vérité de la personne humaine
Donnant des nouvelles de
Ses petits êtres félines ou fleuris
De ses domaines et ses jardins
Dont je ne mèsestime pas le rôle mediateur…
Le reste est le même que ce qu’elle m’a bien expliqué
En bienséance
Face à l’adulte que je feigne d’être et
D’avoir compris
L’affaire étant bien rangée dans sa grange et
Dans ses greniers de tête
Dès le petit matin grandios mais pathétique
Du petit dejeuner du 10 mai qui dure encore
En saveur…
Y avait dès lors rien à dire et écrire de plus
Pour elle une histoire de “suite et Fin”
Pour moi celle d’une “Fin et suite”…
Mais d’une fin sans finalité…
N’attendant pas trop la confirmation par lettre ou en écrit
(personne ne me dise la confirmation avant affirmation
Et surtout pas sans transformation,
Dont j’ai apprise 4 espèces de par Ignace de Loyola,
Notre maître en la matière de retrait de mots:
Et oui mes ami(e) il y a une dialéctique de l’amour)
Il m’était temps de me mettre à m’écrire en publique
Et publier publiquement ce petit “quelque chose”
Qui pourrait bien porter le nom de “douleur”, d’“affliction”
Ou “une petit dalle” comme on dit
Dans les temps bien “urbains” de Paris d’antan…
M’étant guéri de moi-même et du reste
“Noli me tangere”• en l’air, chantons et sifflons
Et c’est ça l’écriture fraîche ou brûlante
Et pas trop cuite –
Qui m’avait conquise
Et le reste des jours à pas cadencés
S’offrit généreusement unilatéral
A démarrer le cuisson d’amour et
A faire migoter non comme il faut
Mais comme cela vient en air et en song
Déjà et comme jadis dans le goût des époques
que je préfères ou qu’elle préfère
Dès lors mes ami(e)s,
Tous les goûts baroques y sont permis
En poésie et en image
A ne pas s’y tromper…
Pourtant!
Mais un long et profond pourtant
Pour ces temps miséreux de tous les pourtants
Mais sans remord et sans rancune
Il y avait un espoir:
Un Grand Espoir écrit à la main
Tous les matins
Comme un projet à longue halène
Et d’une Inspiration rétenue et rallongée
Allégoriquement…
Unilatéralement
Par page et par petit matin, pour tout Instant
Une histoire de Berry nous y quêttant
En coeur battant
Et oui La Battante!**
Et de cette “battante” de Notre Kôran
Présente dans le coeur musulman
Battait et se rabattait en halétant
Mon coeur
(Passons ces images d’antant
Des temps un peu apocalyptiques
Nous les autres, sauvés des eaux…)
*
Et oui mes ami(e)s, j’ai bien travaillé depuis 18 ans
Mais non, je ne dis pas que depuis mes 18 ans, précose
Ça pourrait devenir inimaginable ou grotesque
De les racourcir au plaisir ou à loisir ci-même
Je dis bien que j’ai travaillé depuis que
Je suis rentré au pays natal il y a 18 ans
Et alors? Demanderez-vous
Si je prend change et change cadence
C’est que j’ai oublié forcément ce que je voulais dire helàs:
Dieu nous fait travailler d’abord
Et puis Il nous les fais oublier par pitié
(Et nous l’avons oublié)
Comme si ce n’était pas grande chose d’importance
La vie donnée ou passée –donnée sans aucune rancune
Dieu administre les biens et les maux
Et nous y sommes travailleurs oublieux seulement
Que labourer?
Ô mes frères et soeurs
Que ces poids et ces fardeaux soient légères
Sur vos dos…
J’ai traversé les eaux…
“J’entends encore sa voix sur mon dos”, disait-elle
Comme si elle était sur la croix
Selon l’ange messager que Tu es,
Gabriel ou l’hermes logiciel,
Elle ne l’a pas répété ou confirmé par lettre et en écrit
Mais laissé refroidir cette voix, comme elle a bien fait…
(Rien à faire d’ailleurs:
Il faut savoir s’arrêter au bord de l’impossible)
Le plat bien refroidi re-voilà devant moi
Il est vrai que je n’ai pas le coeur à manger ni
A me jeûner (ni à m’en gêner)
Une voix rajeunissante fût entendue jadis
Et puis le silence se fait écho dans le coeur
Soit remercié à ses silences ontologiques
Comme il sièd
Me voilà que je me suis mis à me rappeler
De mes longs 18 ans
“Les Années Ontologiques”, diraient-ils
“Les Annales Ontologiques”, dirais-je
Sont passées à compter ou à comptabiliser
Ces silences et ces bruits à bruiter
Comme un moin d’un moins en retrait comptait
Quant il s’agit de son solitaire Ane
Les siens, avec une profond application
Sois remercié double ânes, moins un de Buridan!
*
Et ce illustre français à LaFontain qu’on m’a fait cadeau
Je le gadre comme un précieux trésor
Qu’on m’aurait confié pour y déposer moi-aussi
Mes armes et mes larmes
Et s’y coucher un peu
Pour m’endormir enfin
“Sur ma couche de lièvre” à Kafka
Eveillé et agité,
Toujours en mes gûets que
Je fûs dans cette vie,
étant mort
Soit un épais colosse en mot et en pierres précieux
(A la mémoire de l’épaise mémoire des choses)
Dans la vie joyeuse de la langue française!
Et cette tombeau qui sera la mienne entre autres
En terre quelconque –
Pas seulement esseulé en terre berrychone
Mais sur cette terre immence de Notre globe
Soit confié à Personne!
A la personne de Celan…
Mais soit confié aux éphémérides des poètes
Dans ses processions nomadiques
En air et en song
Je déclare et je réaffirme que
“Je suis la rose de Personne”
Mes testamentaires en mots
Je les savais déjà sans savoir
Et dès le début et délibérement
Peut-être dépuis mes 18 ans
Peut-être que depuis que
J’ai rémué la langue pour la première fois
Sans cri (mais avec espoir et promesse)
Pour articuler ces mots d’archi-écriture colossale
En présence spectrale du père ancêstral
Au moment où j’ai (ou Je a) articulé le mot “maman”
En criant sans crier
Pour la première fois
-en tout cas dans ma vie biologique-
En langue d’humanité!
Et c’est ça le monument (et le tombeau)
À la mémoire de…
Que chacun de nous porte en nous
En langue d’humanité
Pour la première fois!
Vers la fin de cette Litanie (des choses)
Soit remercié!
(en passant en procession, rose)
Et je vous remercie de m’avoir écoutés et lus
Sur ces façades fallacieuses de ce monument colossal
Et lisez-vous là
Les sigles et stigmates secrets
De l’amour!
Peut-être que vous en entenderez les sifflemets
Dans une nuit d’Egypte autre
Rivage
Les explications de l’Oracle
Que moi-même je n’ai pas pu déchiffré
En langue d’humanité!
Mais Dieu reconnaîtra-il enfin nos efforts?
Dans ce Speculum Mundi…
Sans rivage
Et pour qui sifflent ces monuments mes ami(e)s?
A la tombé de la nuit…
Le 10 juin 2012
Hiç yorum yok:
Yorum Gönder