Phénoménologie en marge de la perception sort dans la rue,
Perception perçoie ce que l’oeil tait
Et toujours taisera par son muet vide d’évidence,
Telle ‘percepte’, qui est au-delà de ce que Je perçois,
Mais dans l’abord de Moi.
2-
Dans et pour quelques demi heures,
La vie, telle qu’elle est perceptible
Pour ce qui est perceptible, est là,
Mais encore fuyante.
Il n’y a pas de perception véritable,
Mais sa frange, ses limites indurables…
3-
L’imperceptible par sa surgissence,
L’invisible par sa vitesse,
La vie quoditienne par sa nullité toujours renaissante,
Deviennent sans devenir l’objet de l’objectif.
4-
L’oeil captif par le caméra,
Même aveuglement,
Cherche sa conjoncture de perspectif
Pourvu qu’il y a quelque chose
Là et à voir.
5-
Sans voir véritablement et
Sans être vu véritablement,
La perception se dévore
Sans intérêt et sans s’intéresser véritablement
Quoique le choix est instantané et délibéré,
Par la curiosité sans véritable Cura ni Souci…
6-
Ni regret de ne plus être Là ni ne plus voir Ça,
Mais objectivement la réctitude rigide de la vie
S’affaise par cette mollesse même de la Vie.
Fuyante non par hypothèse,
Mais devant les yeux, telle qu’elle passe…
7-
Festivité sans festival véritable,
Honteusement véritable,
La nullité nue plus que la nudité même,
Mais sans ecoeurement,
Ni sans Coeur.
Mais une certaine tendresse froide,
Donne la Mésure!
8-
Mais reste que cela restera à l’Etérnité,
Seule que nous connaissons: l’Histoire!
L’archive (activation de l’archivation)…
Comme toute courte émotion ou cérémonie
Un monument juste à la Mémoire!
Mais où est le rîte, et où est la cérémonie?
9-
Personne ne dira, ouf, je n’ai pas vu Ça
Personne ne ratera le spectacle sans Avoir Lieu
Non que j’ai eu le goût de nullité
(Par heure, je ne souhaiterai à personne)
Mais Personne ne soit sans Avoir Lieu!
Dans ce spectacle de nullité…
10-
Aucun sens à poser,
C’est déjà posé et disposé…
Pose endure la nullité
Là, la vie sans pose est posée à nu.
11-
Je n’ai rien trouvé à dramatiser,
Il n’y en a pas à l’oeil nu.
Dans quelques demi heures que je suis dans la rue
La rue m’a capté sans être capté
Par heure, j’avais le caméra
Et j’ai résisté comme un Saint,
Repondant de Dieu…
12-
J’avais le goût des Temps anciens
Je l’ai perdu dans la Rue.
J’ai essayé mais,
Je n’ai pas réussi à me démêler
De la rue:
Je suis resté impassible à vue.
13-
Ce que j’ai capté est là
Pensez-y, à ce que j’ai raté!
Je suis plus d’une fois interdit,
J’aurais dû être totalement arrété.
Hélas, vivant mort,
Resté imperceptible…
14-
Ce qui me sauve, c’est bien ma curiosité!
Ce n’était que ma rue et les aléantours…
Quand j’aurais d’autres descentes à la rue,
Mon passage ne serait plus silencieux!
Macabres macadams trembleront de ma Vue…
15-
Soyons raisonable à Vue!
Peu que je sache dans les autres pays, dits d’Europe,
Il n’y a même plus de trace de drame de la vie,
Est-ce je me trompes?
Ce fût peut-être le dernier Festin de la Vie
16-
Mais quel drame?
L’inégalité, la pauvreté, l’injustice, la misère?
Oh mon pain quoditien, donnes-moi encore!
Je (me) passerai de ma vue à Ta Vue!...
17-
Personne!
Ô personne!
Même cette rosée d’Autômne!
Que mon esthétique passe,
Et mon Temps soit revolu,
Rien n’est approuvé, ni justifié encore de cette Vie.
18-
Je n’arrives même pas à me croire.
Du reste, c’est en fonction de l’Avenir,
Même mal parti…
Etant petit,
Je n’arrivais même pas à croire que c’était la Vie,
Mais la Lumière fût pour Moi aussi:
Un temps!
le 10 Octobre 2012
(poème écrit pour le film du même titre)
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