-J'ai eu une curieuse rencontre hier matin (le 1ère Decembre 2012) vers 9.30 dans un lieu sans identité -et sans idôle, mais d'un nouveau genre d'icône- , près d'aéroport Yesikeuy, avec Jean-Luc Marion (pour la première fois, rencontre très tardive...). Après avoir lui rapporté et le contenu et le contexte dans lequel j'ai analysé brusquement (sans l'intention préalable) son texte l'autre jour dans mon séminaire (le mercredi dernier, le 28 Nov.), article intitulé "Métaphysique et Phénoménologie: Un Relève pour la Théologie" (in Le Visible et le Révélé, Cerf, Paris, 2005)
(mon propos d'alors était "l'intention de dépassement de l'horizon indépassable de la dialéctique qui contredit cela même que'elle approuve" et le sien dans cet article: "élargissement des limites de la Métaphysique, en y comprennant celle de Kant, et même de Husserl, et sa détermination comme onto-théologie avec et à partir de Heidegger, et ce "nouveau Dieu" comme (et de) l'intuition (ou phénomène) saturée de la Phénoménologie -comme relève pour ... - donc il s'agissait non seulement de l'indépassabilité de la métaphysique, mais son devenir de "relais" pour la théologie),
je lui ai demandé s'il y a eu une "explication" (Aussandernsetsung) entre lui et Derrida, après ce que ce dernier avait écrit sur /Dieu sans l'être /de Marion, en avouant qu'il ne l'a pas lu plus tôt, dans "Comment ne pas en parler" dont j'ai fait la traduction turque (cf. Din Felsefesine Dair Okumalar, İz, 2012:
-Et il m'a repondu qu'il y a une rencontre et longue explication, éditée en livre De Surcroît.
-Et puis je lui ai demandé si Derrida avait la connaissance de le Théologie Négative dans ses premiers écrits. Il m'a repondu qu'il connaissait, comme chaque philosophe français, uniquement Maître Eckhart (dont il mentionne d'ailleurs dans "Qual/ Quelle" (in Marges) (le célèbre sentence "la source est le tourment" via Hegel, cf. l'Encyclopédie), et non pas -par contre- Pseudo-Denys..
-Je lui ai rappellé "/Sauf le Nom/" (de Derrida) où il analyse la "poésie" d'Angélus Silésius, après Heidegger: "la Rose est sans Pourquoi" (Principe de Raison)... (on a discuté l'antériorité de ce texte où Derrida lisait Silésius et écrivait ce petit livre (qui fait partie d'une série à trois: "Essai sur le Nom" dont j'ai traduit Passion, et rédacté les deux autres Chôra/et Sauf le Nom) pendant l'agonie de sa mêre, au chevet.
-Je lui ai demandé si ce Dieu suggéré par lui (lequel? sans guillemets, sans rature, sans idole, "sans l'avoir humilié avec les guillemets" selon ses propres mots écrits dans cet article, mais dans l'intuitus pleine ou saturé) est encore un Dieu "des philosophes et des académiciens" (mots de Pascal, cité par lui) , et si un simple et ordinaire chrétien peut s'y reconnaitre.
-Il m'a repondu (en affirmatif selon la grimace) que le rapport à Dieu dans le christianisme ne passe pas par la connaissance (Dieu in-vu, inn-oui), mais passe par la "charité"- rapport à autrui- (j'aime bien "/Cura/", "/Sorge/" d'où découle peut-être comme condition de son fondement "caritas": aller à l'autre avec les mains vides, avec "le creux des mains", je disais dans un texte dérobé)
-Je lui ai parlé rapidement du Soufisme et du Tassavvuf qui prévoyait (aussi: mais cet "aussi" n'est pas confirmé même -pas- par Derrida) un rapport au disciple (à l'instar de Denys dans /Hiérarchie Céléste/ dont Derrida relate la relation: celle du maître au disciple dans l'apostrôphe à Dieu, comme condition de "prière") comme un passage/moyen (plutôt une "protension" que "retension tercière", je dirais comme Stiegler) pour-et-dans rapport à Dieu. Il m'a repondu (simplement) quil ne le connait pas.
-Et (étant au froid glacé au dehors, en train de fumer sa pipe) il m'a dit qu'il faut qu'il aille maintenant (entré à la salle de Symposium) et il est disparu (break de discussion).
-Plus tard, on s'est croisé, moi étant en discussion chaleureuse avec Brossat, à qui je racontais ce que je n'ai pas pu raconté à Marion: voici en attachement cette relation, l'essence de mon investigation en "épokhé archéologique" de l'été dernier pendant lequel j'ai (découvert et) lu également ce texte ci-dessus mentionné de Marion...
http://herrselavy.blogspot.com/2012/10/daima-izin-izlerinde-and-me-after.html
(mais en turque pour l'instant)
PS. J'ai longement dévisagé cet homme qui n'a presque pas de ride, ni cheveux blancs, avec une papillon impeccable, dont l'âge, j'imaginais jusqu'alors, d'âge de Descartes (cf. /Ontologie Blanche/ /et/ /Grise de Descartes/), alors que Brossat et moi, "bons vivants", nous étions "gris".. Et Stiegler dont la technique philosophique est aussi méticuleuse et d'un rafinnement admirable, s'abimait "en crieur de catastrophe en amour d'humanité dont il suspecte le mot 'épongeux' en philosophie"...
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