Grammaire d’une Mort Annoncée
(İnsan bebesi hep kendinden önce zaten metalaşmış bir deneyimin
gramerine doğar, bu gramer ona öğretilirken kendini zorla metalaştırarak ölür.)
*
Lacan affirmait
contre toute thèse de biologie reductionniste en prévalant la socialité comme structure,
que “le bébé humain naît d’abord au
social”, à l’intérieur d’un langage
comme “un système de signes déjà institués”
selon l'heureuse formule de Jean-Jacques Rousseau. Il s’agit donc d’abord comme
prévalance, de la valance d’une expérience
humaine immémoriale qui a laissé des traces
comme sédimentation.
Il s’agit donc comme le
lieu de naissance de ce topos bizarre
de l’humanité historique qui est profondement temporelle, et de tout ce qui y est
retenu, pourtant presqu’impossible d’en faire une retention en toute acte
consciente de l’intentionalité, pour en tirer au claire. C’est ce qu’on pourrait appeler l’inconscient impersonnel où débute toute
expérience qui est toujours-déjà commencée.
En ramassant et
visant toute expérience anthropologique, psychanalitique et même la critique de
l’économie-politique qui donne un contenu pratique à cette expérience, on peut
reformer la formule lacanienne et affirmer ceci:
Le bébé humain naît dans le grammaire d’une expérience toujours-déjà
fétishisé, et meurt en devenant lui-même une marchandise en l’apprenant par
force.
Le bébé humain naît donc
dans le grammaire d’une expérience toujours-déjà fétishisé qu’il lui faut
apprendre par une violence fondatrice
dont il va mourir, ou qu’il lui faut mourir
pour vivre, pour s’apprendre
vivre et en y mourir, chaque fois unique et comme la fin du monde, du
monde à lui seule, comme l’appartenance du Da
du Dasein à lui-même et à son monde.
C’est de ce monde qu’on meurt donc chaque fois.
Le monde et ses expériences objectales, objectivisantes qui apportent la mort à
la porte du Dasein, à sa portée. Chacun meurt d’une mort qui est à sa portée, la mort étant le seul accès à
son impossible. C’est l’impossible
qui lui incombe.
Mais pourquoi
objectiviser l’expérience humaine historique, la sedimentation, la trace comme l’inconscient
et ces “systèmes des signes déjà institués” comme une marchandise, toujours-déjà
fétishisée? C’est aussi la porte où la mort fait son entrée à la vie, comme un
processus toujours-déjà commencé et dont on a gardé la mémoire comme grammaire, comme garde d’experience, qui va
rendre l’experience possible synchroniquement,
comme parole, comme l’échanges des biens, des besoins et des désirs, toujours
inassouvis, et recommençants, comme des esquisses toujours-déjà recommencées…
Et c’est ça l’illusion d’une vie individuelle, nouvellement commencée, et de l’unicité
de la naissance, du sujet, de l’hupokhaimenon.
3 mai 2017
voir le film du même titre
https://mysteriques.blogspot.com.tr/2017/05/grammaire-dune-mort-annoncee.html
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https://mysteriques.blogspot.com.tr/2017/05/grammaire-dune-mort-annoncee.html
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