"Accessoires de la mobilité"
Auparavant il y
a avait un genre qu'on appelait "humour juif", c'est dissipé mais il
y aurait du reste. Il y a un genre persan ("mesnevî",
"hamsé", etc) de narrer peu connu (Romantiques allemands en
usaient): là tout fini est relevable à l'Infini, qu'on appelle la destinée:
"Kader"
Moi, j'en use et
abuse à volonté, à l'insu de mes neighbours,
qui se disent "inhabitants",
alors qu'ils habitent habituellement dans leur même habit; habitants où leurs
vieilles habitudes leur habitent: Vieux us les véhiculent et se sévissent en
bourgeon et se disent "riverains rivés sans ride!"
Chez moi, tout
n'est pas relevable -au sens de (faire) retourner, (faire) virer- à l'Infini; à
la limite "in-fino", oui. Moi -Moïette ou ce qu'il en reste-chine ses
particules (radicaux libres: phonèmes, morphèmes, sémèmes) dans la finitude (y
compris les affaires de L'Infini) en débris.
Je plais de me
dire tomber ou être viré à un monde (c'est selon, mais à mon sens, "le
meilleurs") parallèle ou en voisinage à vôtre, là où il n'y a plus
d'opposition (réelle) ontologique mais des contradictions apparentes qui
résistent encore à mon travail d'horlogerie (réglage à/de chaosmos in-fino) ou de repérage (ne serait-ce qu’une énumération
ou un bilan volumineux –« une répétition ontologique »- Summum).
Alors que je ne
suis pas viré, ni qu'il n'y ait une Chute, ni la Déréliction, j'escalade les
marches (toujours au bord ou à la proximité de la mort) soit horizontal soit
vertical, mais souvent transversal, dans les lieux de repérage externe et
interne, jour et nuit, dans le crépuscule et l'aurore; suis-je horripilé, enchanté
et je repars.
Cœur brisé sans
raison apparente, sans fait établi (mais un retable
à l’arrière de l’Altar, de l’autel Stell,
socle; accessoire, suppléants picturaux) sauf les dits (sous-dits, dédits, médits)
et les gestes, j'affecte de réparer les autres cœurs de leurs inconsolables
frénésies linéaires et binaires; j'éclate le diagramme (le plan d’immanence qui
se trace sur le chemin) sur lequel je m'opère à contretemps.
Et je suis rivé
comme mes riverains sont rivés, assignés à (viré d') un travail (Werk/ durc-Arbeit) au flot, à galop sans
ablution, desséchés dans leurs branchements (brunch?), bouchés dans
l'embouchure ou dans les embouteillages: sauf que mon retable, Ge-Stell ne me précède, ni mon Golgotha!
Je puise d'une
autre source inépuisable, d'un puits sans pyramide, ou d'un tombeau sans
cadavre; tout aussi frénétique, agité et mouvementé, en tumulte et épuisé comme
mes riverains; mais en me détournant de l'inconsolable (lequel ? fini ou
Infini ?), je ne me suis attaché à aucun fini. Je suis au galop (flot) de
l'illimité.
Qui sait?
Peut-être le fini est plus tumultueux (Qual/
quelle de Boehm) que (dont) le présumé Infini (est simulacre). Assumons le
fini-illimité dont on ne finit pas; restons à la surface des simulacres et de ces "accessoires de la
mobilité" (bewegtes beiwerk) d'Aby Warburg (Ce poème en prose soit dédicacé
à lui!).
Donc un « accessoire »
qui sert à depict (Ang. décrire ; suggérer)
serait la « ratio cognoscendi »
du kinésis (du mouvement) dans la
vérité de la peinture (selon Aby Warburg[1]) ;
mais à plus forte raison, ce (description en mouvement –kinésis- dialectique,
querellé, en conflit et en mobilisation de guerre de toute la Cité –mais toujours
dans la dialogue et dans l’inanité du livre, de celui qui écrit, donc de
Platon, enlevant tout ce qui serait « frappé d’inanité », oublié ou devenu
caduque, usless, nedless, dans l’acte de
graphein) serait selon Socrate, le seul moyen effectif, c’est-à-dire, l’essence de la dialectique, par laquelle la vérité s’offre à nous, non dans toute sa
nudité, mais avec cette nouvelle révélation
qui se montrerait en se cachant.
Le
3 mars 2024